Parfois le silence est une prière : la littérature irlandaise à son meilleur
"Ma vie ressemble à des traces de pas dans un champ enneigé, où beaucoup de détails demeurent dissimulés. Seuls le pire et le meilleur subsistent, ce qui a eu le plus d'impact."
Avec Parfois le silence est une prière, Billy O'Callaghan, qui fait partie de la nouvelle génération d'écrivains irlandais talentueux raconte l'Irlande à travers trois personnages et trois époques différentes.
« Parfois le silence est une prière » retrace l’histoire de la propre famille de l’auteur irlandais à travers les voix de trois ancêtres à des moments décisifs de leur vie. Le roman est ainsi divisé en 3 parties, dédiées à 3 histoires différentes mais liées.
Billy O'Callaghan parcourt environ 100 ans de la vie (surtout de la survie…) de sa famille sur plusieurs générations, utilisant les voix de son arrière-grand-père, de son arrière-arrière-grand-mère et de sa grand-mère.
Il raconte son histoire après avoir écouté celles de sa grand mère a-t-il confié lors du festival littéraire de la Villa Gillet dernièrement.
C'est peut-être parce qu'il est "directement" impliqué ou lié aux personnages que le roman est à la fois si juste et poignant.
Ainsi le roman est divisé en trois parties, chaque partie éclairant le destin d'un personnage différent qui parle à la première personne. Bien entendu, ces trois personnages ont des liens de parenté.
C'est avec Jer que s'ouvre Parfois le silence est une prière. Nous sommes en 1920, Jer est hanté par les souvenirs de la première guerre et est confronté à la mort de sa soeur Marie.
Dans la seconde partie du roman, nous faisons connaissance de la mère de Jer, Nancy, qui a quitté l'île de Clear, fuyant la famine et la mort. C'est son histoire qui m'a le plus touché. Enfin on accompagne Nelly, la petite fille de Nancy, dans ses derniers jours de vie en 1982.
Tous ont été confrontés à des situations difficiles et tous ont fait face, en restant fidèles à ce qu'ils étaient.
Un roman poignant sur l’humanité des gens simples en quête de rédemption.
Merci à la traductrice Carine Chichereau, grâce à qui, j'ai pu lire la plume délicate, sensible et pleine d'humanité de Billy O'Callaghan.