Festival Lumière : Jeanne Cherhal, la complice musicale incontournable du Festival
On sait que l'Institut Lumière et Thierry Frémaux l'apprécient particulièrement, même en dehors des heures du festival elle était à l'Institut Lumière le 20 février dernier pour un concert un peu particulier, où elle interprétera les morceaux des films qui l'ont marquée.
Hier soir, lors de la cérémonie du Prix Lumière Jeanne Cherhal, elle s'est discrétement mise derrière son piano vêtue d’une robe brillante à sequins pour jouer le tube de Lou Reed, "Perfect Day", en référence à son nouveau long, Perfect Days.
La formidable Jeanne C. sera ce soir à Lyon un spectacle chanté et lu, des variations autour d’un film devenu culte « Wanda » de Barbara Loden, l'ex femme d'Elia Kazan, un film mal accueilli aux Etats-Unis à sa sortie en 1970 et aujourd’hui unanimement considéré comme un chef-d’œuvre et un des premiers longs métrages vraiment assumés comme féministes .
Jeanne Cherhal, qui allie si bien piano et sensibilité, ne pourra que donner vie et émotion à ce spectacle et ce qui est sur, c'est qu'on n'est pas le seul à l'aimer, notre Jeanne :
.."Depuis quelques années, cheveux courts et silhouette impeccable, Jeanne Cherhal porte des tailleurs élégants, des robes sublimes, des couleurs rares. C'est d'autant plus beau qu'on l'a connu en robe à deux sous, rangers au pieds et nattes à rubans. A ces découvertes du Printemps de Bourges en 2001, seule au piano, elle était encore un peu barbouillée d'adolescence et de révolte brouillonne... Jeanne Cherhal ose être engagée quand sa génération professe souvent le retrait, elle met le monde dans ses chansons et pas seulement les petits chagrins du consensus. ...Elle s'est créée un mi chemin bien à elle, entre Souchon et Higelin, entre poésie et l'engagement, entre les humeurs pops et les poussées d'adrénaline."
" Extrait du dictionnaire amoureux de la chanson française par Bertrand Dicale, éditions Plon
|
|
|
Photo: Fabrice SCHIFF- Baz'art