[Rentrée littéraire] Stella et l’Amérique : Joseph Incardona en mode Tarantino
Stella elle l’a, elle l’a (qui a la référence ?) non pas ce tout petit supplément d’âme (quoique) mais le don de guérir les gens, de rendre la vue aux aveugles, le mouvement aux paralytiques. Miracle crie l’église à qui un prête (James Brown ou l’art de choisir ses noms de personnages) raconte une des guérisons….jusqu’à ce qu’elle apprenne que Stella vend ses charmes et que c’est par le sexe qu’elle guérit ses clients.
Tout s’emballe alors : il faut éliminer la jeune femme mais aussi les témoins, les concernés. L’affaire est confiée à deux frères qui tuent avec autant de naturel que je lis
Joseph Incardona
Incarnoda on l'avait découvert avec La soustraction des possibles qui dresse une véritable comédie humaine aux personnages marqués par l'espoir de tout gagner.
Avec sa galerie de personnages excentriques tout droit sortis d’un pulp à la Tarantino et ses dialogues jubilatoires dignes des frères Coen, Joseph Incardona remplit toutes les promesses qu'il avait déjà fait naitre avec ce formidable roman précédent
C’est grinçant, très irrévérencieux, jouissif, pétaradant mené tambour battant, bigger than life mais pas du tout manière « feel good book » bref ça fait du bien en plein mois de janvier .
Stella et l’Amérique, Joseph Incardona, éditions Finitude, 224 p.