Baz'art  : Des films, des livres...
28 avril 2024

ENTRETIEN AVEC ARTUS pour le film un pt'it truc en plus

Sur Lyon le 5 avril dernier, .Le comédien Artus est venu présenter le premier film qu’il signe en tant que réalisateur, Un p’tit truc en plus qui sort ce  mercredi 1er mai. Une comédie touchante qui voit l’humoriste partager l’affiche avec Clovis Cornillac , Alice Belaïdi,  et  des comédiens handicapés. Le film offre à les regarder autrement. « Les gens ne savent pas comment faire. Ils sont mal à l’aise. Le but de ce film, j’espère, c’est de casser cette barrière.

"J’ai toujours eu envie de montrer ce dont sont capables les personnes porteuses d’un
handicap mental : elles ont un imaginaire incroyable, une magie, ou une folie, qu’on
ne rencontre pas ailleurs. C’est avec elles que je voulais faire un film. Pas sur elles. Le
handicap, en soi, n’est pas le sujet. Ce film, c’est une colonie de vacances, avec tous les
moments de vie que cela suppose, mais puissance mille parce que l’histoire, est portée
et jouée, par des gens qu’on n’a pas l’habitude de voir au cinéma"

Le réalisateur espère donc ce film fera changer le regard,  "grâce à un humour que les fans de l’artiste connaissent bien depuis son sketch sur le handisport qu’il avait testé au festival de Montreux. À partir du moment où l’on les considère comme des gens normaux, on a le droit de les vanner », estime l’artiste. « Il faut leur parler normalement, tout va bien. Ils représentent la société comme tout le monde. »

Artus  nous a raconté avec pas mal de simplicite sa vie, son métier de cuisinier avant d‘être retenu pour l’émission On ne demande qu’à en rire. « Je me suis toujours dit que le théâtre et l’improvisation que je pratiquais en amateur n’étaient pas des métiers. »

 



Depuis, il prend tout comme un bonus. « Je me dis que ça s’arrêtera un jour et que je retournerai en cuisine. Je suis ravi et je fais le plus beau métier que j’aurais pu faire, mais je ne peux pas vous dire où je serais dans un an. Je suis toujours prêt à y retourner si ça s’arrête. » Artus continuera à prendre des risques. « Il n’y a pas de réussite sans prise de risque. Le succès dans son salon, ça n’existe pas. Mais il ne faut pas non plus avoir peur de réussir. Il faut en être fier. »

 

 


Sur scène et sur les réseaux sociaux, vous cartonnez depuis quelques années,
maintenant, avec le personnage de Sylvain, grand loustic porteur de handicap mental.
Comment est-il né ?


Tout est parti d’une impro avec des amis, dans un taxi, à Beyrouth. Sylvain devait
d’ailleurs rester un truc entre potes. Et puis je suis arrivé à un point de mon parcours
où j’avais envie de faire les vannes qui me plaisaient vraiment. Alors, il y a quatre
ans, j’ai décidé de le tester sur scène, au festival de Montreux, avec un sketch sur
le handisport. Je me suis dit : « les gens ne sont pas prêts, je vais me prendre des
seaux de merde sur la tête… ». J’étais sûr que le jour où ça passerait sur internet, ce
serait la fin de ma carrière. En fait, pas du tout. Et même : la Fédération Française de
Handisport l’a repris sur sa page Facebook. Depuis, je reçois sans arrêt des messages
des premiers concernés – ou de leur famille, qui me disent : « c’est cool, ce genre de
vannes, c’est celles qu’on se fait entre nous

 

Sylvain a fini par être dans votre film et vous, du même coup, devant la caméra :
ça aussi, c’était prévu dès le départ ?

Pas du tout. Mais mes producteurs, comme mes amis, m’ont poussé à intégrer
Sylvain au scénario. Je l’ai fait parce qu’au fond, j’avais très envie de jouer avec
tous ces comédiens. C’est un film où je voulais mettre mes tripes : il fallait
que je sois dans la mêlée. En revanche, il était hors de question d’être dans
un rapport vertical avec mes partenaires. Je ne voulais pas qu’on les prenne
pour des idiots et c’est pour ça qu’ils me grillent très vite. Au bout de quinze
minutes de film, ils comprennent que je joue l’handicapé, on devient complices
et ce sont les éducateurs, valides, qu’on prend pour des cons.
Comment avez-vous procédé, pour le casting ?
J’ai fait un post Instagram. Je n’avais pas de critère précis, je n’étais fermé à
rien, à aucun handicap, mais je voulais des personnalités. Et puis il fallait que
ça marche, entre eux, pour former la meilleure équipe possible. En tout, j’ai
vu une cinquantaine de candidats… Et la force des éducateurs m’a à nouveau
bluffé : ils sont payés une misère, mais ils viennent parfois de très loin, en
minibus, avec deux, trois, quatre adultes dont ils s’occupent… Ils croient en
eux, ils aiment leur boulot, ils y vont ! Je le savais déjà, mais ça m’a scotché

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