Benabar: Un rien.. et beaucoup à la fois..
Si, la semaine passée, j'avais choisir une chanson bien de circonstance pour ma rubrique "musique", là, dans ma besace, ne figure aucune chanson festive propice au Nouvel An, bien au contraire.
J'avais envie de vous parler d'une chanson totalement méconnue d'un artiste qui l'est beaucoup moins, puisqu'il s'agit de Bénabar, artiste très populaire depuis une dizaine d'années, et qui a connu un succès qui a dépassé un peu tout le monde, lui y compris, je pense.
J'ai totalement adhéré à ses 3 premiers albums, sa façon de narrer le quotidien tout en racontant aussi des chroniques tellement justes, tellement vraies, tellement amusantes aussi. Hélàs, la source semble un peu s'être tarie, et ses deux derniers albums sont incontestablement de qualité inférieure aux précedents.
Cela dit, il reste capable de trousser quelques perles, et dans son dernier CD, Les bénéfices du doute ( qui laisserait penser que Benabar n'est pas dupe de son manque d'inspiration), deux chansons m'ont vraiment mis la larme à l'oeil, Moins Vite, sur la crainte de voir ses enfants grandir rapidement, bien trop rapidement (un sujet qui m'interpelle énormément, allez savoir pourquoi), et Les Mirabelles ,chanson hommage à l'acteur Jocelyn Quivrin, qui avait tourné avec lui dans le film Incognito et qui est décédé tragiquement d'un accident de voiture en 2009.
Mais dans ma rubrique des trésors cachés de la chanson française, c'est sur un autre de ses morceaux que j'aimerais revenir, un qu'il n'a jamais enregistré en studio, à mon grand désarroi car j'ai découvert ce titre lors du seul concert de Bénabar auquel j'ai assisté, en 2009 à la Halle Tony Garnier. Si le concert m'avait déçu dans l'ensemble (faut dire que j'étais mal placé, et que je n'aime définitivement pas cette salle de concert), Benabar nous avait offert un vrai petit moment de grâce de 4 minutes avec cette nouvelle chanson qu'il a attaqué seul au piano, laissant du coup les accordéons et autres trombones qui alourdissent souvent ses compositions.
Ce morceau intitulé Un rien, m'a énormément touché, car elle parle de ces occasions manquées dans une vie, de cette audace que les grands timides ne possèdent pas et n'osent jamais provoquer, au risque de le regretter des années après. Je ne sais si ce sujet est personnel à l'auteur, mais il l'était pour moi pendant bien longtemps. J'ai trouvé que l'écriture, fine et délicate, et la mélodie, simple mais plus qu'agréable à l'oreille, formaient un tout parfaitement assorti.
Je pensais que Benabar allait conserver cette chanson pour son album suivant, histoire de le faire découvrir à ceux qui n' n'avaient pas eu le chance d'aller l'applaudir, mais visiblement, il n'a pas souhaité le faire, et vu la qualité d'ensemble de son dernier album ( beaucoup de morceaux sans saveur qu'on écoute aussitot oublié), je pense qu'il aurait dû. Cela m'aurait évité de vous montrer le seul extrait que j'ai pu dénicher, un enregistrement d'un concert à Rennes film visiblement au téléphone portable, donc tremblant et tout flou. En plus, visiblement lors de ce concert, Benabar a eu quelques ratés au piano, et en joue, ce qui désolennélise un peu le moment de recueillement que j'avais senti lors de sa prestation lyonnaise à ce moment là.
Quoiqu'il en soit, je vous laisse avec ce petit moment pour commencer le vendredi, en espérant que vous serez aussi émus que moi.