Hallucinations collectives : The coffee table
Scène de vie conjugale dans le supermarché d'ameublement. Monsieur met beaucoup d'enjeu dans le choix et l'achat d'une table basse. Très laide il faut bien l'admettre. Madame s'énerve, se cabre, puis enfin cède devant tant de détermination. Le vendeur se frotte les mains, il a fait son chiffre de la journée.
Jolie scène de comédie, un couple de jeunes parents qui emménage, quoi de plus attendrissant.
Dans ce vieil appartement dont monsieur vient d'hériter, seule la décoration de la chambre de bébé est terminée. La nouvelle table basse sera le point d'orgue design du salon. Le nouveau papa est certain que son frère et sa jeune fiancée, qui doivent venir diner le soir, seront de son avis...et puis..
La question que nous nous posons alors sera, mais comment les scénaristes vont-ils se sortir d'une pareille situation ?
Impossible d'en dire plus pour ne pas gâcher la terrifiante surprise et l'effroi du spectateur à la vision du film de Caye Casa. Avertissons le simplement que, sans effets gore, sans monstres hurlants ni trucages numériques, le réalisateur brise un tabou scénaristique et cinématographique et réussi à créer un malaise grandissant autour d'un diner familial.
Ames sensibles s'abstenir car ce film dérangeant, à la mise en scène élégante et formidablement interprété crée un malaise grandissant qui perdure à la sortie de la salle.
La tension, le trouble et l'émotion était palpable hier après-midi dans la grande salle du Comoedia, c'est exactement ce que l'on demande au cinéma de genre, non ?