Critique- Mi bestia : quand le coming of age experimente le fantastique
Bogota 1996, depuis quelques semaines on parle de jeunes filles qui disparaissent, seraient elles victimes du Malin ?
Lorsqu' apparaît la lune rousse, c'est bien connu, tout le commun des mortels croit voir le diable à ses trousses et si en plus cette nuit là, une éclipse est prévue, c'est sûr, Lucifer sera dans les parages.
Pour Mila, ces jours ci, c'est surtout ce nouveau regard que portent sur elle les hommes qui l'effraie et la fascine en même temps. Mila devient une femme dans un monde où règne l'incompréhension et la violence. Mila rêve s'envoler.
Religion, superstition et désir d'être soi, dans un parti pris esthétique audacieux, photographie floue et granuleuse, tempo heurté, " Mia Bestia est un conte en image sur la difficulté à sortir de l'enfance et à s'accepter.
Avec Mi Bestia, la réalisatrice Camilia Beltran signe un premier film autobiographique singulier et qui tranche avec le tout venant du récit d'apprentissage comme on en voit tant dans les festivals ( le film a été projeté à Cannes dans la sélection de l'ACID)
Cinéma expérimental sur coming-of-âge classique et convenu, " Mi Bestia " devient une œuvre étonnante pour cinéphiles exigeants qui dans quelques années seront fiers d'avoir vu le premier film de Camila Beltran.
Mi Nestia- Colombie
En salles le 4 septembre 2024
Distribué par New Story films