- Festival Lumière 2024 Giuseppe Tornatore, l'homme-cinéma
Je vouerai toute ma vie une reconnaissance infinie au metteur en scène italien Giuseppe Tornatore d'avoir réalisé un de mes chefs d'oeuvre de jeunesse, à savoir "Cinema Paradiso", ce film vu au cinéma à 13 ans, à qui je dois sans doute une de mes plus grandes émotions de cinéphile naissant (ah, que cette scène où le petit Toto souffle à l'oreille de Noiret devenu aveugle ce qu'il ne voit plus sur l'écran de cinéma ait pu me faire chialer!).
Un tel lyrisme, un tel souffle, une telle façon de raconter les histoires étaient tellement rares et ne pouvaient que faire espérer aux cinéphiles de tous bords que Tornatore prenne la relève des grands metteurs en scène italien d'Ettore Scola à Visconti.
CINEMA PARADISO est devenu un film légendaire, particulièrement pour celles et ceux qui sont dingues de cinéma.
A l'occasion de sa venue sur Lyon cette semaine, son réalisateur Giuseppe Tornatore revient sur la destinée miraculeuse d’une œuvre qui fut, au départ, un bide.
Magnifié par la partition mémorable d’Ennio Morricone, Giuseppe Tornatore nous donne une œuvre d’une puissance rare, parvenant à nous émouvoir et à nous transmettre sa nostalgie, tout en gardant pour finir, une grande preuve d’amour.
Le scénariste et réalisateur italien connu pour son chef-d'oeuvre Cinema Paradiso est revenu notamment sur la genèse de ce film et sur son parcours de cinéaste.
Pour son deuxième long métrage, Giuseppe Tornatore livre une évocation personnelle de son rapport au 7e art. Revenant tourner en Sicile où il a passé son enfance, il se plaît à recréer une époque où le cinéma était un loisir populaire, une distraction qui rassemblait des spectateurs de toutes sortes, ouvrant une fenêtre sur l’imaginaire.
Alternant comédie et mélodrame, Cinema Paradiso saisit avec tendresse l’émerveillement de Toto face à l’écran, sa curiosité devant les chutes de pellicule qu’il fait défiler entre ses doigts.
Outre ce chef d'oeuvre la filmographie de Tornatore regorge de pépites, tant italiennes qu'internationales. Parmi lesquelles Ils vont tous bien, qui suit le voyage d'un Mastroianni au crépuscule de sa vie, qui s'engage dans un road trip à la rencontre de ses enfants.
Au cours d'une carrière de presque 40 ans, le cinéaste a dirigé Tim Roth, Philippe Noiret, Marcello Mastroianni dans son dernier rôle, Monica Bellucci, Ben Gazzara mais aussi Geoffrey Rush, Jim Sturgess et Donald Sutherland.