LES GRAINES DU FIGUIER SAUVAGE en DVD et BLU-RAY le 4 février
Au fond, le grand film de Mohammad Rasoulof Les graines du figuier sauvage est un drame familial patriarcal qui aurait pu avoir pour cadre n’importe laquelle de nos sociétés modèles occidentales.
On peut même penser à un drame bien français, Jusqu’à la garde (2017) de Xavier Legrand avec Léa Drucker et Denis Ménochet.
Et bien sûr, on peut évoquer Asghar Farhadi (Une Séparation, Ors d’Or 2011) cet autre grand cinéaste iranien.
Si « Les Graines… » n’a obtenu « que » Le Prix Spécial, et non la Palme d’Or qui eut été mérité, c’est peut-être que le jugement du Jury a été pollué par le contexte politique du pays.
Un peu comme s’il avait fallu récompenser le courage plutôt que le génie, d’un cinéaste et de ses équipes qui ont tourné dans des conditions périlleuses.
On rappelle que Rasoulof a été condamné à huit ans de prison par le régime iranien pour « atteinte à la sécurité nationale ».
Il a pu fuir à temps pour venir présenter son film à Cannes en mai 2024.
Le film est au-delà de cela, c’est un grand film de cinéma, avec des plans d’une incroyable beauté, un suspens poignant, une mise en scène géniale, et un côté thriller
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Attention , très grand film. Ne vous laisser pas rebuter par les deux heures quarante de projection.
Grace à un scénario qui frôle la perfection dans son étude presque entomologique d'une famille victime d'une idéologie destructrice, et une mise en scène extrêmement inventive, Mohammad Rasoulof emporte le spectateur du lieu confiné et étouffant d'un appartement et ses scènes familiales proches du cinéma bergmanien, jusqu'à un final étourdissant qui a tout du film de genre.
Segmenté par les vidéos qui ont été filmées et lâchées sur les réseaux sociaux durant les émeutes du mouvement " Femme, vie, liberté " le film, politique et humaniste prend tout son sens.
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