Une promesse, histoire ordinaire ou extra?
La municipalité du 4e arrondissement de Lyon, mon lieu de résidence depuis plusieurs années, a mis en place un prix des lecteurs du quartier, dont c'est déja la 8ème édition cette année.
Le principe est simple : un thème différent est choisi chaque année par les organisateurs, et 4 livres, souvent assez connus et déja publiés en poche, et forcément en lien avec cette thématique, sont sélectionnés et proposés gratuitement en prêt par les commerçants et institutions du quartier ( bibliothèques, libraires, évidemment, mais même un salon de coiffure...euh depuis quand ils savent lire les coiffeurs?).
Une fois ces 4 livres récupérés et lus, tous les participants se réunissent dans la salle de la Mairie pour voter autour d'un buffet -lectures, composé de victuailles apportées par tous les membres.
Procédé sympa s'il en est que je m'étais toujours promis de faire et que je vais donc inaugurer cette année.
Paradoxalement, ce n'est pas forcément le thème du prix de cette année qui me stimulait le plus. En effet, en 2011, c'est autour des histoires extraordinaires que va se constituer la sélection, et en ce qui me concerne, la science fiction et le surnaturel, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé.
Cela étant, c'est justement l'occasion de découvrir des livres reconnus dans leur domaine, pour ne pas dire des classiques, et qui s'étaient toujours refusés à moi, à cause de cette aversion pour la SF qui date depuis l'enfance.
Bon, le premier livre que j'ai donc lu grace à ce prix, ce n'est pas non plus un livre de science fiction ultra référencé et ultra sophistiqué, puisqu'il s'agit d'Une promesse de Sorj Chalandon, ancien journaliste à Libération pendant 25 ans, et qui s'est lancé tardivement, et avec un certain succès, dans la littérature.
D'ailleurs si j'en avais pas mal entendu parler lors de sa publication en 2006, pour moi c'était un roman français traditionnel, et pas du tout ancré dans le fantastique.
Or, je m'étais trompé car une promesse, , primé au médicis la même année, part bien d'une ambiance assez franchouillarde ( une maison de campagne dans un village de mayenne avec ses paysans, ses gens âges et obtus...) mais avec un coté surnaturel évident en arrière plan.
En effet, la promesse du titre est celle faite post mortem par 7 amis proches d'un couple disparu 10 mois plus tôt, Etienne et Fauvette . Tous les jours, l'un d'entre eux se rend dans leur maison, Ker Ael et effectue une tâche particulière : remonter la pendule, mettre des fleurs fraîches, faire la poussière...
En fait, cette intrigue ne se dévoilera que trés progressivement. Sauf si on lit le 4ème de couverture ce que je n'ai pu m'empecher de faire, qui nous dévoile tout de l'histoire.
Du coup, si, une fois que le puzzle se mettra en place, on ne peut s'empecher de trouver cette idée originale et jolie, avant que cela se fasse,il est difficile de se laisser transporter par cette histoire qui nous laisse à l'extérieur.
Serait à cause des personnages, que j'ai trouvé assez peu incarnés? de cette thématique rurale finalement assez convenue et peu passionnante? ou de ce rythme défintivement trop lent? .Un peu de tout cela sans doute...
Du même auteur, j'avais lu un autre de ses romans, mon traitre, qu'il a écrit 2 ans après, et j'étais resté un peu sur la même impression: une belle écriture, une inventité évidente dans le sujet , certes, mais un coté froid, lent et austère qui laisse sur sa faim...
Bref, je ne sais si une promesse sera consacrée par les lecteurs de mon quartier, une chose est sure, j'espère être plus transporté que cela par 3 les autres histoires extraordinaires que je vais découvrir grâce à ce prix...
ps : la photo de l'affiche fait référence au prix 2009, la seule de disponible sur google image... le thème de l'époque était l'humour...j'aurais du me réveiller deux ans plutôt, moi...