Sting symphonique en live : 2 heures de magie à Fourvière
Bien que près de 5000 personnes m'entouraient jeudi soir dans ce superbe théatre antique pour ma 3e soirée cet été du Festival des Nuits de Fourvière, j'avais quand même l'impression d'être un privilégié (surtout si on sait le prix modique que m'a couté ces places, bien moins cher qu'en billeterie normale, mais chuttttttt).
En effet, pouvoir assister à ce qui est quand même THE évenement de ces nuits, à savoir, le premier des 3 uniques concerts que donnait l'immense Sting cet été en France.
Pour ma part, étant plutôt branché chanteurs franco-français (comment ca, vous aviez deviné?), je n'ai pas trop l'occasion d'aller applaudir en live de telles stars internationales, ce qui ajoutait à mon excitation. Surtout que Sting, quand même, fait partie de ces rares chanteurs anglo-saxons qui ont bercé ma jeunesse, plus d'ailleurs, avec le début de sa carrière solo (Fragile, Englishman in New york, Fields of gold) que du temps de Police, groupe qui a rompu alors que je faisais tout juste mes premières dents de lait (intéressant, non, ce que je vous raconte, mais si car j'avais 9 ans lors de la fin du groupe, donc j'étais méga précoce :o)
Bref, pour revenir à nos moutons et au concert de Sting (j'en vois deux qui suivent au fond du blog, bravo!!!), on devait un peu se serrer les coudes, vu le monde qui s'entassait sur les gradins (et vu que 450 places étaient réservés à des VIP qui se se pointaient sous les huées tout juste 10 minutes avant le début du spectacle), mais le jeu en valait largement la chandelle, d'autant plus que le ciel avait décidé de nous laisser tranquille.
Pour son retour sur Lyon 5 ans après sa 1ere visite (en 2006, il avait du subir la concurrence d'un violent orage et d'un match de coupe du monde de l'équipe de France), Sting a décidé de sortir le grand jeu : un orchestre symphonique composé de+ de 30 musiciens l'accompagnait, en plus de son groupe de musiciens habituels. Dans la lignée de son dernier album Symphonicity, Sting a voulu prendre un nouveau virage dans sa carrière et habiller ses tubes habituels -ceux de Police, et ceux de sa carrière solo- d'un habillage classique.
Le mariage entre la pop et le classique fait des émules depuis quelques années, mais ici, l'union est une réussite abolue. Tous les hits du maestro, qu'on a pourtant entendus maintes et maintes fois (Roxanne, Every beathe you take, Englishman in new york) prennent ici, grâce aux arrangements choisis, un éclat nouveau et magnifié.
Les orchestrations offrent à ses morceaux un superbe écrin : Russians permet notamment aux musiciens de donner la pleine mesure de leur talent dans une réintréprétation qui nous ramène au temps de la guerre froide.
Grâce à un formidable jeu de lumière et au jeu de scène de Sting, certaines parties du concert font même penser à une superproduction holywoodienne : ainsi Moon over bourbon street, est ici fidèle à l'esprit originel du film dont il est la bande sonore (Entretien avec un vampire avec Tom Cruise), et on surprenait, à cette occasion, tous les spectateurs de Fourvière trembler en même temps, et ce, malgré la température plutôt clémente.
Pour ma part, les morceaux qui m'ont le plus fait frissonné (mais de plaisir évidemment) ne sont pas forcément les plus connus du répétoire du génial anglais : ainsi, sa version de Whatever I say your name ( chanté à l'origine en duo avec Mary J Blige), que je ne connaissais pas du tout, est ici bouleversante, sa voix se mariant à merveille avec la chanteuse Jo Lawry, qui l'accompagne d'ailleurs sur plusieurs autres morceaux.
De même, Why should I cry for you?, superbe hommage à son père, qui révait, comme Sting nous le dévoile en préambule, que son fils embrasse une carrière de marin, atteint ici des sommets de beauté, amplifié par des superbes solos de violons inauguraux. Que dire également du Desert rose que Sting chante habituellement avec Cheb Mami (vu ce qu'il lui est arrivé au Cheb Mami, il ne risquait pas d'être invité en guest) et qui nous fait voyager pendant quelques minutes dans le désert subsaharien, tout simplement grâce aux orchestrations et aux prouesses vocales de Monsieur Sting.
Car, j'avais oublié de vous le signaler: Sting a encore une sacrée p.... de voix, reconnaissable entre toutes, et absolument pas abimée par le temps.... Certains artistes du même âge ne peuvent pas en dire autant (on ne va pas les citer pour ne pas leur faire de peine, n'est ce pas, Monsieur Renaud? :o)...
Bref, ces 2 heures passées en compagnie de cet "English (gentle)man in Lyon" furent un pur enchantement, et quand il fallut le quitter, après les dernières notes de Message in a bottle susurées seul à la guitare, sous la pluie qui commencait à poindre, les adieux furent oh combien difficiles...
Le coussin qui couvrait nos délicates fesses (malgré cela, elles souffraient quand même pas mal, les fessounes) était lancé depuis longtemps, comme le veut la tradition à Fourvière, mais pas sur la scène évidement, pour ne pas abimer les magnifiques instruments.
Good Bye Sir Sting, et see you soon, I Hope it very much...
Sting Shape Of My Heart ( je n'ai pas trouvé de vidéo du concert valable, donc je vous laisse avec un clip d'une très jolie chanson qu'il aussi chanté ce jeudi soir)