Baz'art  : Des films, des livres...
2 novembre 2012

Kirikou vs le petit Gruffalo: le combat des héros chéris des tous petits

kirikou1Après mes films autour du bus, puis mes films spécial Ken Loach, je continue cette semaine  cette série de chroniques " deux en un" avec un regroupement, ici autour d'un même genre : le film d'animation pour les (tous) petits.

Vu qu'on est en pleine vacances scolaires, le moment est bien choisi, même si les films sont déja sortis depuis plusieurs semaines.

Et le Gruffalo et Kirikou, puisque c'est de ceux qu'il s'agit, ont également en commun d'être des personnages qui n'en sont pas à leurs premières aventures sur grand écran. Alors, petit bilan comparés des mérites et faiblesses de ces deux héros des studios d'animation à l'écart des mastodontes:

1. Kirikou et les hommes et les femmes :

Kirikou, tout le monde  le connait ou prsque, c'est un personnage de fiction créé par Michel Ocelot en 1998 dans le long métrage d'animation Kirikou et la Sorcière .

Ce conte, largement inspiré de l'enfance africaine d'Ocelot nous narre les aventures de enfant noir vivant dans un village africain imaginaire. D'une taille minuscule, tout nu et très rapide, il se distingue par sa bonté et sa grande intelligence, qui lui permet d'apporter toutes sortes de bienfaits aux habitants de son village.

Dans notre famille, on est passés longtemps à coté de ce petit bonhomme, dont la lenteur et la simplicité avait un peu rebuté le grand, habitué aux animations plus traditionnelles des Studio Disney et consorts.  Et pourtant, dieu sait que j'avais essayé de lui montrer ces films, vu qu'on peut trouver trouve un peu partout à 2 euros les DVD de ses précédentes aventures.

Heureusement, c'est par le biais d'une comédie musicale, Kirikou et Karaba, crée en 2008, et vue...en DVD ( à 2€ aussi, of course) que mes enfants se sont pris d'affection pour ce personnage malicieux et son univers à la poésie africaine si prégnante. A ce que j'ai pu en voir, la comédie musicale m'a parue un peu cheap, mais elle reprenait fidèlement les deux longs métrages que du coup, nous avons achetés dans la foulée.

De fait, tout le monde dans la famille chante désormais sous la douche ou ailleurs "Kirikou n'est pas grand, mais il est vaillant, Kirikou est petit, mais c'est mon ami", la chanson de Youssou N'Dour qui reste bien dans le crâne.

Et tout le monde s'est précipité, dès le week end de sa sortie, voir le 3ème volet de Kirikou, intitulé Kirikou et les hommes et les femmes.

Au début ce 3ème volet, on entre dans la grotte bleue où le sage grand-père nous narre quelques confidences et surtout quelques souvenirs d’enfance de Kirikou que le cachottier avait oublié de nous confier. Cinq petites histoires  où ce tout petit bout de chou qui arrive à peine au genou de ses compatriotes va distiller de sages paroles et débloque par son imagination les situations les plus périlleuses, fait preuve en toutes circonstances de courage et d’espièglerie. .

Ces 5 aventures sont assez inégales, certaines ont du mal à passionner, alors que d'autres parviennent bien plus à capter l'attention du spectacteur.

Je citerais notamment celle du Vieux grincheux, qui a disparu du village et qui, malgré son détestable caractère, finit par manquer à Kirikou. Le vieux est coincé dans un arbre, assiégé par un chacal, et que Kirikou va faire preuve d'espiéglerie pour le sortir de là.

Mais la plus belle  de ces histoires est assurément celle de l'enfant bleu, un petit touareg vu comme un étranger par les autres enfants, avant que Kirikou pousse les autres à l'intégrer. La morale découlant de l'histoire, sur laa compréhension de l’autre et de sa différence passe trés joliment et trés subtilement chez les tous petits.

Bref, si les adultes peuvent un peu s'ennuyer devant le rythme pas toujours très soutenu de l'ensemble, ce troisième Kirikou constitue pour les enfants  un voyage vers un ailleurs que permettent bien peu de dessins animés.

petit gru2. Le Petit Grufalo

Le Gruffalo, je vous ai déjà dit cette année tout le bien que je pensais de lui à l'occasion de la sortie en DVD du premier long métrage adapté du personnage créées par les auteurs anglais Julia Donaldson et Axel Scheffler.

Si le Gruffalo est bien plus connu en Angleterre que chez nous, il a quand même ses fans en France, et c'est pour cela que les Films du Préau, spécialisés dans les films d'animation indépendants pour les tous petits, ont sorti en salles, dans un circuit assez restreint le second volet des aventures de Grufallo, également sorti en livre.

Et dans le cadre du festival Les toiles de Gones dont je vous ai également parlé ici même, j'ai eu la chance de retourner, avec ma louloutte de 3 ans sous le bras, voir combien ce Grufallo avait évolué. Car, désormais père de famille d'un enfant qu'il a tout simplement nommé : Le petit Gruffalo (dis donc, il s'est pas  allé chercher bien loin, le papa Grufallo, pour le nom de son gamin), l’enfant est, un peu à l'instar d'un Kirikou, un petit curieux, plein d’audace, qui rêve de découvrir le monde.  

Serpent, hibou et renard, déjà de la partie dans le premier volet, croiseront la route de la mignonne monstresse partie à la recherche de la Grande Méchante Souris, personnage mythique qui rêve d'inscrire du Gruffalo à son menu.

 Comme dans  le premier volet, on est toujours époustoufflé par les images du film, mélanges de plusieurs techniques d'animation, et qui forment une ensemble d'une cohérence visuelle et d'une beauté indéniables. Par ailleurs, la musique  somptueuse du compositeur René Aubry, fidèle au premier volet, offre un écrin peuplé de mystère aux périples du Gruffalo.

Hélas, le scénario, qui reprend à la lettre celui du premier,  juste en inversant le propos, sent un peu le réchauffé. On a l'impression que les auteurs du livre ont repris exactement les mêmes recettes sans se fouler outre mesure. Et comme dans le premier volet, le film dure moins d'une demi heure et laisse un gout d'inachevé, d'autant plus que la poignée  de courts métrages présentés en amont du film, et tous produit par le studio allemand Soi sont d'un intéret très relatifs.

 Bref, malgré sa petite taille, Kirikou l'emporte d'une (courte) tête devant son "rival" des dessins animés pour tous petits à voir pendant ces vacances de Toussaint!!!

Commentaires
F
@potzina : tu insinues que ocelot pense plus à ses comptes qu'à ses contes? :o) en tout cas pour Kirikou, la corde est un peu usée, certes mais c promis c'était le tout dernier de l'aventure<br /> <br /> @nipette : ah si j'avais pas vu le premier ( et plusieurs fois en plus),le second m'aurait bien plus emballé c sur :o) oui je viens de jeter un oeil , voilà une nouvelle qu'elle est sympathique :o merci encore!!!
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C
On n'a pas vu le premier Gruffalo du coup mon avis était "neuf" :) et d'accord pour l'histoire du touareg dans Kirikou...<br /> <br /> Jette un oeil ici http://www.nipette.com/article-patarev-donne-la-grosse-tete-a-ton-crayon-concours-111064726-comments.html#c
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P
Dommage que les scénaristes du Gruffalo ne se soient pas montrés plus inspirés, je l'aime bien ce gros velu :) J'aime bien aussi Kirikou mais je ne pense pas que j'irai voir le film en salles. Après 2 films sur le sujet, je crois que je commence à me lasser un peu, tout comme je me lasse des gamins des Contes de la nuit et de Princes et Princesses. Michel Ocelot commence à vivre sur ses acquis, c'est dommage itou. <br /> <br /> <br /> <br /> Bonne soirée filou !
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