Des hommes sans loi : le classissisme a du bon
2012 sera pour moi à marquer d'une pierre blanche : je crois que c'est bien la première année que je vais réussir à visionner pratiquement l'ensemble des films présentés à Cannes en sélection officielle.
En effet, tous ceux que j'ai ratés en salles, j'arrive à les voir grace aux si sympathiques distributeurs qui m'envoient les DVD tests.
Et c'est ainsi que grace à Métropolitan, et surtout grace à Cinétrafic qui m'a envoyé ( dans le cadre de l'opération un dvd contre une chronique), le DVD ( qui est sorti le 16 janvier dernier, distribué par Metropolitan Filmexport) du film des Hommes sans loi de John Hillcoat, un des nombreux films américains en compétion officielle l'année dernière.
Mais si le film concourrait sous la bannière américaine, le cinéaste John Hillcoat est australien, et il avait précédemment signé "La Route", l'adaptation du roman culte de Mac Carthy, et, en dépit de quelques légitimes attentes, il est reparti bredouille de la Croisette, tout comme son compatriote Andrew Dominik qui présentait quant à lui Cogan - La mort en douce.
Pourtant, la présentation du film a plutot été couronnée de succès; une bonne partie des festivaliers appréciant la bonne facture d'ensemble du film.
Il faut dire que le film possédait plusieurs atouts dans sa manche : écrit par le cultissisme songwriter Nick Cave, il peut compter sur un casting composé de jeunes acteurs montants d'Hollywood tels que Shia LaBeouf, Mia Wasikowska, Tom Hardy et Jessica Chastain, et d'acteurs plus expérimentés comme Guy Pearce et Gary Oldman.
Par ailleurs, le scénario du film est en fait tiré du roman historique de Matt Bondurant, "The Wettest County in the World". L'auteur y raconte l'histoire de sa propre famille, les Bondurant, durant la Prohibition. Véritables rebelles, les Bondurant – Howard, Forrest et Jack – ont dirigé un commerce d’alcool illégal florissant dans le comté de Franklin en Virginie, où les distilleries clandestines étaient légion et faisaient rougeoyer les collines d’une lumière ambrée.
Mais la vraie révélation du film, du moins à mes yeux, car je ne l'avais vu jouer ( le genre de films dans lequel il joue n'est pas forcément le mien) Tom Hardy, qui campe un Forrest Bondurant taciturne et invincible, mais peu à l'aise avec ses sentiments. Sa présence à l'écran éclipse un peu la performance des autres acteurs, sauf Gary Oldman (dans un rôle hélas bien plus bref que ce que je pensais et redisons le, ne serait ce que simplement pour mon pote Nio, la merveilleuse Jessica Chastain.
Bref, un bon film de genres qui ne méritait pas forcément d'être consacré à Cannes, mais qui remplit parfaitement son but.
- - Les scènes coupées (VOST)
- - Le comté le plus humide du monde (VOST)
- - Le comté de Franklin et Virginie : Hier et aujourd'hui (VOST)
- - L'histoire de la famille Bondurant (VOST)
- - "Midnight Run" Willie Nelson (VOST)
- - L'interview exclusive de l'équipe réalisée à Cannes (VOST)