Lundi dernier je suis allé à l'évenement cinéma lyonnais de cette fin d'année scolaire , celui que je ne raterais pour rien au monde: le lancement de la présentation du prochain festival Lumière et la révélation du nouveau prix Lumière pour l'année 2016, un moment forcément tres attendu, du moins au sein du microcosme lyonnais...

  Même si pour la seconde année de suite hélas,  je n'ai pu assister, contraintes professionnelles oblige à la conférence de presse du lundi matin, je l'ai suivi sur twitter sans en rater une miette, et je suis ensuite allé faire le soir même un tour du coté des présentations publiques que l'Institut Lumière propose pour ceux qui n'ont pas la chance ou la possibilité d'assister à cette conférence de presse.

 Alors évidemment, je n'ai pas pu voir le one man show de Thierry Frémeaux toujours aussi à l'aise dans ce genre d'exercice, mais la soirée de présentation fut cependant des plus agréables - animée par une Maelle Arnaud parfaitement à l'aise et très professionnelle- et le programme  encore plus alléchant que  celui présenté l'an passé.

 Un programme dominé par l'identité du lauréat ou  plutot de la lauréate du prix Lumière puisque comme tout le monde ou presque le  sait, c'est Madame Catherine Deneuve qui sera sacrée le 14 octobre prochain hitième prix Lumière après les souvent très virils -surtout le premier et le dernier cité- Clint Eastwood (2009), Milos Forman (2010), Gérard Depardieu (2011), Ken Loach (2012), Quentin Tarantino (2013), Pedro Almodóvar (2014) et Martin Scorsese (2015).

Car on sait tous que Thierry F.  a, depuis quelques années maintenant, essuyé des critiques relatives à la programmation du Festival notamment sur  le manque de réalisatrices en compétition et, plus largement, en sélection officielle et dès qu'il le peut, il est sommé de réagir un peu malgré lui à la question de la représentation des femmes dans les événements à visibilité internationale.

,Après avoir mis Jane Campion il ya deux ans en présidente du jury 

cannois, on mettait quelques pièces sur un prix lumière féminin,  et malheureusement  force est de constater que peu nombreuses sont les  personnalité du septième art,  qui de par leur filmographie et leur place dans le milieu du  cinéma,  peut faire un Prix Lumière qui fasse l'unanimité, forcant tout autant la  connaissance que l’admiration...  

Avec mes amis blogueurs spécialisés  cinéma lyonnais, dès l'an passé ( on s'était tous retrouvés après la cérémonie de cloture, chouette moment) , on avait cherché  ensemble un prix Lumière féminin digne de ce nom et ni Jodie Foster, ni Jeanne Moreau, ni Agnès Varda ni Jane Campion (encore elle) arrivait à rallier les suffrages 

Quant à Catherine Deneuve on l'avait écarté aussi en estimant que Thierry Frémeaux semblait désormais révolu à récompenser des cinéastes uniquement aprés l'épisode  Depardieu, le troisième Prix Lumière que le président de l'institut lumière avait reconnu comme une exception..

Visiblement il est revenu sur ce principe ou  alors, il aime bien faire des exceptions de temps en temps  et personne ne pourra lui donner tort, étant donné l'importance prise par la reine Catherine dans le cinéma français , et même international, ayant joué avec les plus grands cinéastes  de Truffaut à Bunuel en passant par Demy, Ozon, Téchiné, Honoré, Polanski et tant d'autres encore...

Car comme Maelle Arnaud, citant son patron Frémaux, l'a dit ce soir là :  Catherine Deneuve a été choisie "pour ce qu'elle est, ce qu'elle fait, ce qu'elle dit, ce qu'elle joue, ce qu'elle chante et ce qu'elle enchante depuis toujours et pour toujours", pour son immense carrière et parce que c'est une femme qui est restée mystérieuse et moderne" , et personne ne contredira les dires de Frémeaux tant la reine Catherine fascine tout le monde, il n'y avait qu'à voir son arrivée lors de la cérémonie d'ouverture du dernier festival de Cannes  lorsqu'elle est venue embrasserpour s'en convaincre..

Et le petit clip qui a été réalisé par l'équipe du Festival, toujours aussi doué pour ce genre  de vidéo, résumait parfaitement pourquoi le Prix Lumière à Catherine Deneuve semblait aussi logique.