Revue de DVD fin du mois de juin : le huitième jour, les innocentes, En secret
Pour finir le mois de juin, trois dernières revues DVD de films + ou moins anciens qui viennent de sortir ou ressortir...
1. Le huitième jour - tf1 vidéo sortie le 21 juin
Réédition du 8ème jour, accessible pour la première fois en Blu Ray, 20 ans après que le second film de Jaco van Dormael fracasse tout sur son passage connaissant un gros succès public et prix d’interprétation masculine partagé à Cannes entre les deux comédiens Pascal Duquenne et Daniel Auteuil
j'avais vu le film à sa sortie, et j'avais pas été aussi emballé que le choc du premier long métrage de Van Domael un réjouissant et virtuose Toto le héros mais je n'avais pas pour autant oublié Georges et son copain Harry dans ce mélodrame émouvant, qui donnait une image différence des trisomiques..
20 ans après, cette fable onirique a un peu mal vieilli. Le personnage de Daniel Auteil, communicant faux et mal dans sa peau apparait vraiment trop caricatural et peu crédible et le scénario apparait un peu cousu de fil blanc et trop noyé sous les bons sentiments.
Malgré ces défauts plus apparents aujourd'hui qu'il y a 20 ans, le huitième jour, ode à la différence et à la tolérance réserve tout de meme quelques jolis séquences parfois poétiques et . la réalisation Jaco van Dormael parvient à saisir des moments fugitifs, un rire, un geste, un regard qui donnent corps à ces personnages un peu trop archétypés.
Le Huitième Jour
Des beaux bonus dans le Blu Ray dont Retour sur le huitième jour série d’entretiens (réalisateur, acteurs, producteur) qui raconte la genèse, les conditions particulières du tournage et les intentions du film ;et l'Imititateur un court-métrage de 1982, de Jaco van Dormael suit, entre fiction et documentaire, lors d’une escapade qui apparaît comme une ébauche du long-métrage réalisé 15 ans plus tard.
Inspiré par le journal de Madeleine Pauliac, résistante et médecin-chef de l’hôpital français de Varsovie pendant l’après-guerre, né d’une idée originale de Philippe Maynial (le neveu de Madeleine Pauliac), adaptée par Sabrina B. Karine et Alice Vial, Les Innocentes est un film pétri d’intentions louables et on sait gré à Anne Fontaine de le traiter avec délicatesse et avec le souci d'authenticité et de pudeur nécessaire.,
Anne Fontaine ose un film féministe, une ode à la solidarité entre femmes, et même si on y entend de temps en temps de savoureux et souvent percutants dialogues de Pascal Bonitzer qui a collaboré au scénario, elle prend le temps de filmer les silences, les regards, et les moments de doute et d'espoir inhérent au contexte et à cette relation.
elle évite l'acueil du didactisme et de la leçon de morale, et le film est habité notamment par le jeu des actrices. Personnellement, contrairement à Michel qui trouve son jeu trop appliqué, j'ai trouvé la jeune Lou De Laage rééellement émouvante et très juste, et les nonnes polonaises vibrantes d'humanité.
. Dans le huis clos du couvent au fin fond de la campagne polonaise, les voici tiraillées entre leur foi, la honte et leur condition de femme, Anne Fontaine signe un film vibrant d'humanité, qui a connu un beau succès en salles qui sera surement prolongé en DVD .
LES INNOCENTES - Bande-annonce VF
Disponible en Blu‑Ray/DVD/VOD à partir du 21 juin chez TF1 Vidéo, Les innocentes est accompagné d'un making of interessant mais disponible.
3. En secret -27 mai ( Condor/ Version Originale)
En Secret – Le Destin De Therese Raquin est oa quatrième adaptation au cinéma du troisième roman d’Emile Zola. qui est l'oeuvre d'un réalisateur américain Charlie Stratton qui se penche sur une nouvelle adaptation cassique mais émouvante de ce classique de la littérature français.
Réalisé il y a 4 ans, le film sort grâce à la notoriété du couple vedette Elizabeth Olsen et Oscar Isaac qui n'étaient pas aussi célèbres que maintenant. Si Elizabeth Olsen porte brillamment le rôle de Thérèse Raquin , le film démontre une nouvelle fois l'étendue du talent d'un ’Oscar Isaac décidement formidable de virilité et d'ambiguité.
Drame romantique qui vire au sombre dans sa dernière partie, En secret est une adaptation plutot fidèle et réussie de ce chef d'oeuvre de Zola, malgré une mise en scène assez classique,, mais grâce à un beau travail d'écriture et surtout une interprétation vraiment convaincante.