Actu BD : Philippine Lomar, , De cape et de Crocs, Fin de la Parenthèse
Allez on finit nos dernières chroniques littéraires de cette année 2016 avec le neuvième art un domaine que Michel notamment ne cesse de défendre becs et ongle.. et pour ce dernier jour ouvré de l'année, il est question de trois belles BD qu'on a récemment découvertes- enfin pas pour la seconde que Michel a découverte il ya 20 ans- et qu'on vous recommande sans problème :
1.Les enquêtes polar de Philippe Lomar ( Editions la Goutière)
Découverte grâce à babelio et sa Masse critique spéciale BD, cette cette nouvelle série jeunesse signée Dominique Zay et Greg Blondin est une très belle surprise qu'on doit aux éditions La Gouttière.
Une nouvelle série qui multiplie les clins d'oeils à l'univers noir entre Chandler, Ellroy et aussi surtout Michel Audiard, dans lequel les dialogues sont particulièrement brillants et jubilatoires .
On l'aime cette héroïne, cette Philippine à la langue bien pendue qui n'hésite pas à aller aider toutes les victimes de petites frappes, comme cette jeune fille asiatique qui se fait racketter par des méchants garçons pas bien avenants.
Philippine, une jeune fille courageuse et pleine de détermination terriblement attachante qu'on est prets à suivre dans toutes ses aventures à venir, surtout évidemment, si elles sont aussi bien menées et rythmées que celle ci!!
On aime particulièrement le découpage très cinématographique des cases, augmenté par ce coté très tontons flingeurs des dialogues et des personnages secondaires, comme le gros Gégé, oncle adoptif, qui fait évidemment penser à notre Gérard Depardieu national...
Bref , un premier volet de série particulièrement prometteur qui donne terriblement envie de découvrir les aventures de cette nouvelle héroïne, idéale pour la jeunesse
2. De cape et de Crocs , Ayroles et Masbou ( Delcourt)
N’en doutons pas, le Père Noël a du gout, car figurez vous que le matin du 25 décembre dans mes souliers, il y avait le dernier album de la série « De cap et de Crocs » le douzième qui clos cette formidable chanson de geste.
Et l'après-midi même, j’ai enfin pu découvrir pourquoi le gentil lapin Eusèbe fut condamné aux galères à perpétuité. Quoi ! Vous ne me croyez pas ! Vous ne pensez pas qu’un petit lapin blanc puisse être condamné aux galères !
Alors là j’hésite soit je vous plains, cela veut dire que vous ne connaissez pas une des plus belle série bédé que l’on nous ai donnée à lire depuis une vingtaine d’année et c’est bien dommage pour vous, soit je vous envie car après la lecture de cette chronique je suis que vous allez vous précipiter chez votre libraire préféré, vous jeter sur les douze volumes des aventure de Don Lope et Don Armando et ainsi découvrir une œuvre idéalement écrite et dessinée et surtout très, très drôle.
Un loup et un renard qui versifient comme Racine, Molière, La Fontaine et Cyrano dans un XVIIe siècle merveilleusement enluminé. Une chasse au trésor, de grandes histoires d’amour, des batailles navales, un voyage dans la lune et une belle histoire d’amitié entre un Loup, un Renard, un petit lapin blanc et Kader l’ottoman.
Alain Ayroles au scénario, Jean-luc Masbou aux dessins, ces deux-là ont un talent fou et une folie communicative : la découverte d’Eusèbe aux galères et les réactions en chaines que cela suscite est un monument du 9ème art. “De cape et de Crocs” une bédé incontournable..
MD
3. Joann Sfar, Fin de la parenthèse ( Rue de Sevres)
Même si Joann Sfar donne l'impresssion d'être omniprésent dans les médias, par son coté touche à tout qui peut parfois agacer, Fin de la Parenthèse sorti récemment chez Rue de Sèvres est quasiment la première bande dessinée de Joann Sfar que je lis.
Le problème est que c'est le second volet d'une série entamée il ya quelques mois avec Tu n’as rien à craindre de moi où l'on faisait la connaissance du personnage principal de l'histoire Seabearstein, artiste peintre qui vit par et pour son art. Ce nouvel album nous permet de savoir ce qu’il est devenu.
Difficile sans avoir lu le premier de se retrouver dans cette BD tant on peut être dérouté par l’absence à proprement parler de narration ou d’intrigues. On a droit plutot à une série de réflexions sur la création et l'art par le biais d'une BD centrée sur Salvador Dali qui coeincide parfaitement avec l'exposition «qu'il consacre à Dali, à l’Espace Dali à Montmartre qui s’est ouverte le 9 septembre 2016 jsuqu'en mars 2017 L'intrigue si on peut l'appeller ainsi ,est pour le moins alambiquée et sybilline : Seabearstein, fasciné par l’œuvre du peintre espagnol, va s’introduire dans le monde de la haute couture pour y dénicher les quatre mannequins qui accepteront de participer avec lui à une expérience originale : vivre une sorte de retraite monacale de quatre jours, sans télé, ni ordinateurs, ni portables.
L'objectif de cette manoeuvre : incarner les muses de Dalí pour réveiller celui-ci de son état de cryogénisation, par des mises en scène de ses tableaux.Même si je me suis sentie un peu perdu dans les méandres de l’auteur, et qu'il est difficile d’adhérer totalement à son univers, on ne peut qu'être sensible à cette ambition et cette ambiance entre poésie et fantastique, avec laquelle Joann Sfar s’attaque à un monstre de la peinture. Une oeuvre Intriguante et déroutant..