Quais du polar, 13ème du nom: Noir c'est noir, il y a plein d'espoir !!
Cette année, c'est sûr, le dernier week end du mois de mars, je n'irais pas au Festival du film policier de Beaune, et du coup, je ne raterais pas comme l’année dernière, et l'année précédentedu reste, la nouvelle édition du Festival Quais du Polar., une de nos gloires lyonnaises en matière culturelle.
J'ai pris ma décision définitive mardi dernier lors de la conférence de presse de la 13ème édition de ce qui comme la directrice de la manifestation l'a dit d'emblée "le plus gros évènement autour du polar en Europe" .
Une conférence de presse qui a eu lieu dans une des belles salles de l’Opéra de Lyon, avec l'adjoint à la culture de Lyon, Georges Kénépékian et la la directrice du festival Hélène Fischbach pour nous présenter les grandes lignes de la programmation du festival de l'édition 2017.
Il faut dire que l'an passé , pas moins de 80 000 visiteurs issus de tous les coins de France s'étaient rendus à cette manifestation et que, moi , le lyonnais blogueur culturel je me demandais quand même après coup, pourquoi je n'avais pas accompagné ces 80 000 visiteurs même si j'avoue aussi que la foule peut avoir un coté un peu anxiogène.
Aucune raison qu'il y ait moins de monde cette année pour cette nouvelle édition qui se tiendra du 31 mars au 2 avril, tant le polar est en plein essor, plébiscité par l'ensemble des lecteurs, même de plus en plus par les amateurs de littérature dite blanche, en opposition avec la littérature noire.
Cette année encore, le festival jouera sur la mixité entre les genres avec des auteurs pas forcément estampillés polars, mais qui flirtent avec le genre comme David Vann ou Marcus Malte.
Pour cette 13ème édition, le festival fera également une halte en Europe de l’Est et plongera les visiteurs dans les arcanes de la politique.
Le festival s’articulera en effet autour de plusieurs thématiques : "L’Europe d’Est en Ouest" avec des écrivains venant de Roumanie, de Serbie, et "Pouvoir et politique", le tout à seulement quelques semaines de la présidentielle.. Eva Joly, Judith Perrignon et .Vincent Peillon, candidat malheureux à la primaire et auteur d'un roman policier, "un Chinois à Paris" récemment paru chez Stock (on en reparle vite), viendront notamment débattre de cette passionnante question.
L’historien Ivan Jablonka, qui a traité l’affaire Laetitia Perrais, l’écrivain Harold Cobert qui a travaillé sur l’affaire Fourniret et la journaliste Patricia Tourancheau qui a suivi l’affaire Guy George, viendront aborder la façon de traiter des faits réels et des faits divers qui ont largement occupé l’actualité ces dernières années et ont animé la dernière rentrée littéraire.
Littérature et cinéma sont également, à mon grand plaisir, indissociables avec le roman policier, et cette année encore une programmation "à l'écran" riche et variée notamment l'avant première au cinéma Comoedia de L'homme aux mille visages, le nouveau film policier d'Alberto Rodriguez qui avait réalisé le magnifique La Isla Minima, un des meilleurs films de 2015.
Mais le Festival ne serait pas ce qu'il est sans tout le reste, à savoir des animations littéraires, sa grande enquête qui a littérallement emballé 15 000 visiteurs l'an passé, ses autres énigmes et des visites à Lyon et dans sa région proche avec des institutions culturelles comme les musées ou les médiathèques.
Et sur baz'art, le festival quais du polar, c'est aussi jusqu'au 31 mars plusieurs polars qui vont être chroniqués et qui auront tous un rapport plus ou moins direct avec le festival, soit parce que l'auteur est invité, soit parce que le livre est en compétition pour un des nombreux prix en course....
Bref, deux mois qui s'annoncent particulièrement corsés....