Revue de DVD avril 2017 : Esteros, Alliés, la bataille géante de Boules de Neige
Le mois d'avril touche à sa fin..l'occasion de faire une dernière revue de DVD de films sortis ce mois ci..trois films totalement différents du gros blockbuster hollywoodien au petit film espagnol gay inédit chez nous en passant par un film d'animation canadien assez étonnant :
1.ALLIES- Robert Zemekis; 4 avril 2017 (Universal )
Seulement un an après la relative déception que constituait le film The Walk – Rêver plus haut, Robert Zemeckis le grand réalisateur Forest Gump, Seul au monde et Retour Vers Le Futur. revenait aux affaires avec Alliés , un divertissement haut en couleur, minutieusement reconstitué (nommé aux Oscars pour les costumes)
Ce thriller romanesque se déroulant au cours de la Seconde Guerre Mondiale avait un casting particulièrement glamour- Marion Cotillard et Brad Pitt, qui joue un couple d'espoir qui tombent amoureux en pleine guerre mondiale avant que le doute et la trahison contaminent leur idylle .
Alliés" est le film hollywoodien par excellence : Alliés est une belle histoire d'amour et d'espionnage qui ressemble beaucoup aux classiques hollywoodiens d'antan.
On notera le soin d'ensemble apporté au film, que ce soit le beau travail sur les costumes- nominé aux Oscars qu'avec les mouvements de caméras et de la photographie de Don Burgess. Tout est raffiné avec des paysages sublimes, des cadres larges et serrés et des costumes bien retranscrit à l'époque passée, qui lorgne largement sur la grandeur épique des meilleures productions des grands studios des années 40 et 50.
Le film, qui démarre assez mal, finit mieux, dans la dernière partie où Zemekis reprend un thème qu'il avait déjà traité dans le très réussi Apparences, avec la notion de doute dans un couple quand l'autre sent que son conjoint dissimule un aspect de sa vie qui pourrait être une profonde trahison pour l’autre.
Malheureusement, l'ensemble se regarde sans déplaisir mais sans passion non plus, on est loin de Casablanca, auquel le film qui se déroule aussi au Maroc dans sa première partie lorgne ouvertement, et même "le patient anglais".autre romance sur fond de conflagration mondiale, et dans l'ensemble, on sent mal la passion se consumer entre nos deux personnages principaux.. et il manque à cet Allié le souffle épique des grandes épopées qu'il voudrait atteindre
La faute à un scénario confus à un coté mélodramatique pas assez assumé, et une interprétation de Brad Pitt est peu convaincante, le visage figé et le jeu trop guindé, qui n’arrive pas à transcender son rôle.
Dommage pour , Marion Cotillard, qui assure bien mais ce Alliés possède un arrière goût d'inachevé, faute de prise de risques ; Zemekis donnant l'impression de ne pas assez vouloir bousculer le genre trop codifié du drame hollywoodien romanesque.
Bonus : L’histoire d’Alliés
Des plateaux au Sahara : les décors d’Alliés
À travers l’objectif : la réalisation avec Robert Zemeckis
Coudre le passé : les costumes d’Alliés
Jusqu’à ce que la mort nous sépare : Max et Marianne
Garçons et filles : la distribution
Lumière, pixels, ACTION ! Les effets visuels d’Alliés Au volant : les véhicules d’Alliés
Feu à volonté : les armes d’Alliés
Ça swingue : la musique d’Alliés
2. ESTEROS- Papu Curotto, 28 avril OUtplay films
Esteros est le premier long métrage de Papu Curotto qui avait été diffusé l'an passé au Marais Film Festival pour sa première projection publique française, et sort directement en DVD sans passer par la case salles.
Amis depuis l’enfance, Matias et Jeronimo vivent ensemble leurs premières expériences sexuelles lors de leur entrée au collège. Le père de Matias, qui n’accepte pas l’homosexualité de son fils, les sépare. Dix ans plus tard, le destin leur permet de se recroiser par hasard, alors que Matias a une petite amie…
Un beau film gay argentin qui
revisite histoire assez éculée de l’amour impossible et inévitablement compliqué entre deux garçons, dont l'un assume mieux que l'autre son homosexualité.
A travers le parcours de ces deux garçons ce sont deux différentes voies d' aborder sa propre sexualité : Matias, éduqué par des parents stricts et en particulier un père qui ne plaisante pas, s’obstine à vouloir se conformer à une norme désignée; Jeronimo, porté par des parents ouverts et en particulier une mère très complice, suit constamment son coeur et ses envies.
La singularité du film de Curotti réside particulièrement en son lieu: un estuaire en Argentine qui apporte poésie et dépaysement à cette histoire et un habile jeu de miroir entre passé et présent avec pas mal de souvenirs heureux de jeunesse partagés entre les deux amants interdits.
La mise en scène de Curotti parfois trop scolaire, réussit tout de même quelques belles envolées intimistes et poétiques.
Papu Curotto délivre des scènes d’intimité aux dialogues qui sonnent vrai et qui sont portés par des comédiens charismatiques, et l'ensemble sait bien retranscrire les affres de la passion et forcément on aime bien cela à Baz'art ..
3. LA BATAILLE GEANTE DE BOULES DE NEIGE Jean-François Pouliot et François Brisson;
21 avril- M6 Video
La Bataille géante de boules de neige est un film québécois
dont le titre original est « La Guerre des tuques 3D », présenté en compétition lors du dernier Festival du film d’animation d’Annecy, après une carrière en salles en fin d'année dernière ayant quand même réuni 220.000 spectateurs.
Bon film d’animation qui fait rire petits et grands , le film possède un coté guerre des boutons évidentes avec ces deux groupes d’enfants s’affrontent à coups de boules de neige pour s’occuper pendant les vacances d’hiver…
Le film demeure vraiment sympathique et plein de bonne humeur inhérent à la jeunesse des personnages- aucun adulte n'y est présent
..
On aime
certains personnages très sympathiques, comme par exemple ce journaliste apprenti plus vrai que nature, et le film aborde aussi des passages plus douloureux notamment à la fin du film assez inattendu....
Le DVD de La bataille géante de boule de neige édité par M6 Vidéo
nous montre notamment le travail des voix françaises du métrage, assurées par les membres du groupe Kids United, les nouvelles idoles des cours de récréation de nos chères tetes blondes et qui interprétent « Je suis le vent » des Kids United, chanson qui colle bien à l'esprit du film.
Bon par contre, la chanson de Céline Dion au générique du film, on pourrait s'en passer, mais bon, n'oublions pas que le film est sorti en plein esprit de Noël...