A ciambra : le retour en force du néo réalisme italien!
Jonas Carpignano est un réalisateur qui a passé son enfance entre New York et Rome. Il a toujours été sensible au thème de l’immigration, sa mère étant afro-américaine et son père italien.
Après le beau et exigeant Mediterranea, Jonas Carpignano poursuit son exploration de la vie des migrants dans la société italienne contemporaine, en se penchant cette fois sur le quotidien d’une communauté rom, un peu à l'instar de ce qu'avait fait Jean Charles Hue avec "Mange tes morts."
Pour son second long, présenté comme le premier en compétition à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes, Jonas Carpignano reprend et prolonge un de ses courts métrages "Young Lions of Gypsy" qu'il avait tourné dans le sud de l'Italie, en Calabre avec le même personnage central Pio, un jeune gitan de 14 ans, un membre de la famille Amato qui vit principalement de petits larcins.
Le film tient du docu-fiction dans un style hyperréaliste parfaitement maîtrisé, dont l'emsemble est irrigué d'une belle vitalité et son jeune interprète n'est pas pour rien dans cette vitalité même si le style caméra à l’épaule et cadrages serrés rendent parfois la visibilité un peu difficile.
A ciambra est une belle illustration d'une veine d'un cinéma néo-réaliste italien qui revient particulièrement en force - on en reparle très prochainement avec "Il Figlio manuel " qui sort mercredi prochain en salles...