Tout le monde ou presque ne parle que de Joker, Lion d'or à Venise, depuis sa sortie le 9 octobre dernier . Alors pour rajouter une pierre à l'édifice hagiographique quasi unanime, surtout que Baz'art s'aventure rarement sur la voie du blockbuster nettement usité par d'autres..
Mais en même temps, Baz'art ne soit il pas parler de tous les cinémas sans disctinction ?.
Et puis le film divise : Chef d'oeuvre pour les uns, accusée de faire l’apologie de la violence pour les autres .. comme un seul chroniqueur de baz'art l'a vu, son avis sera celui qui s'imposera ( forcément) et terminons d'emblée le suspens, il est plus que positif ;
Arthur Fleck qui habite seul avec maman dans un très vieil appartement est un comédien raté qui fait le clown dans la rue ou pour des enfants malades des hôpitaux. Il rêve de stand up dans un télé crochet, malheureusement ses blagues ne font rire que lui et encore seulement à cause de son handicape. Une maladie neurologique provoque chez lui des rires irrépressibles.
Moqué dans la rue, maltraité au travail, un soir dans le métro il commet l’irréparable, il est alors entrainé dans une spirale de violence et devient malgré lui le porte-parole de tous les laissés pour compte de Gotham City.
Arthur Fleck est un homme réellement blessé, qui cherche de l’aide et suit un traitement psychiatrique, et c'est les coupes dans les budgets des services sociaux qui le privent des soins dont il a normalement besoin.
Mais que serait un super héros, un chevalier masqué ou un justicier viril, sans un super méchant. On le sait, plus le méchant est réussi plus réussi sera le film et faut bien le reconnaitre, le très méchant Joker est l’atout maitre de la série Batman.
Nihiliste, sadique, pervers, vicieux, psychopathe et sociopathe il est considéré par tous les amateurs comme le meilleur méchant de la bande dessinée. C’est dire que Todd Philipps s’est attaqué à un sacré gros morceau.
Un New-York crasseux vu il y a quarante ans chez John Schlesinger, Martin Scorcese, Don Siegel ou William Friedkin.
Un acteur dans la démesure même lorsqu’il ne fait rien, une image bien crade et un sous texte politique très contemporain, je dois dire que je suis allé voir Joker à reculons,il y en a assez des écrans envahis par des adaptations de Comics mais j’avoue que Philipps s’en tire formidablement bien.
En transformant le Comics en tragédie grecque, en opéra poisseux dans un Gotham de cauchemar, son Spin Off fera date. Et une spéciale dédicace à Frances Conroy, la maman de Joker, qui interpréta, il y a quelques années, Ruth Fisher dans “Six Feet Under”.
JOKER - Bande Annonce Finale (VOST) - Joaquin Phoenix