Critique cinéma : IT MUST BE HEAVEN : le beau conte burlesque d'Elia Suleiman
«It must be heaven», conte burlesque entre la Palestine, Paris et New York, sort en salles ce mercredi.
On avait vu le film au Comoedia en juin dernier lors du festival Première Vague et on profite de sa sortie en salles pour vous en retoucher quelques mots ; un conte tragi comique avec son élégance à la Pierre Etaix
Synopsis ES fuit la Palestine à la recherche d'une nouvelle terre d'accueil, avant de réaliser que son pays d'origine le suit toujours comme une ombre. La promesse d'une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l'absurde. Aussi loin qu'il voyage, de Paris à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie.
Notre avis : "It must be heaven" est un conte oriental moderne, une fable sur la reconnaissance.
Elia Suleiman quitte Nazareth pour trouver le producteur de son prochain film, un film qui doit refléter l’identité palestinienne, avec si possible un humour palestinien.
Mais au fait s’interroge Elia, c’est quoi être palestinien ? De Paris à New-York, le réalisateur observe le monde et ses habitants. Sont-ils vraiment différents de ceux qui peuplent la Galilée ?
Un conte burlesque explorant l'identité, la nationalité et l'appartenance, dans lequel Elia Suleiman pose une question fondamentale : où peut-on se sentir « chez soi » ?
“Où s’envolent les oiseaux après le dernier ciel ?” Mahmoud Darwich
E.S est au centre de tous les tableaux. Sous la belle lumière de Palestine au milieu de champs d’oliviers ou dans un bar de Nazareth à siroter un alcool fort, dans un Paris désert au mois de juillet, ou à Central Park, se dessine un personnage à la Sempé perdu au milieu de décor trop grand pour lui, observant une faune dont il ne comprend pas toujours les agissements.
C’est décalé, poétique, absurde et, pourtant, en creux, Elia Suleiman nous parle de la difficulté d’habiter dans un pays qui n’existe pas.
" It Must Be Heaven" donne à voir des situations ordinaires de la vie quotidienne d’individus vivant à travers le monde dans un climat de tensions géopolitiques planétaires.
Pas ou peu de dialogues dans le film comme souvent chez Suleiman, ce qui est dit est une sorte de monologue visant à insuffler du rythme et de la musicalité à l'ensemble.
Le réalisateur fabrique un conte burlesque et magnifiquement chorégraphié, une tragédie élégante à la Pierre Etaix.
Certes, bien sûr, ce n’est pas ce film qui résoudra le conflit mais c’est vraiment très agréable d’avoir une vision décalé du Moyen Orient...
Absurde, fabuleuse et pourtant profondément réaliste, cette fable est aussi une formidable métaphore sur l’exil et le déracinement.
Et en plus c’est très très drôle, donc forcément ce très bon et surprenant moment de cinéma est à ne pas rater …
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