Festival Lumière 2020 Oliver Stone... à la recherche de sa ...Lumière
"Face aux manifestations anti guerre new yorkaises j'étais pris d'une fureur contradictoire vis à vis de ce qui planait dans l'air du temps, une sorte de profonde hypocrisie : nous manifestons pour la paix, mais dans le fond c'est la guerre que nous voulions le déploiement de la violence à grande échelle. Après tout j'avais voulu y aller quand même, non? Et à nouveau, je ressentais la pure futilité de ma quête sembable à celle de notre corps expéditionnaire."
Quand le titre de son livre s'intitule "À la recherche de la lumière" il n'est guère étonnant à ce qu'on soit invité au Festival du Même nom.
C'était le cas d'Oliver Stone venu présenter dimanche dernier* son autobiographie relatant ses 40 premières années de vie et carrière.
Cette autobiographie, parue aux editions de l'Observatoire), Stone l'a a signé hier Rue du Premier-Film pour des admirateurs venus en nombre.
Il est des cinéastes qui ne laissent pas indifférents, et Oliver Stone en fait assurément partie. son cinéma offre une vision lyrique, critique ou satirique des États-Unis.
De ses relations avec ses parents à ses débuts de scénariste et réalisateur à l'âge de 28 ans en passant à son addiction à la cocaïne, ces mémoires sont l'occasion de liver un autoportrait sans complaisance ni concession de sa vie de 0 à 40 ans, un parcours aussi tortueux que jalonné de quelques beaux succès.
Dans son livre il raconte dans le détail l'ensemble de ces années « up and down », comme il l’a l'a aimé le rappeler lors de ses interventions à Lyon.
Dans cet ouvrage roboratif et captivant, Stone raconte dans le menu détail avec une certaine tendresse comment sa mère, française d'origine modeste rencontra son père, fringuant officier d'Eisenhower au détour d'une ballade parisienne pendant la seconde guerre mondiale .
Un ouvrage qui s'arrété en 1987, après Platoon (césar du meilleur film et du meilleur réalisateur), que Stone revendique comme le sommet de son parcours.
On a quand même hâte de connaitre la suite et sa vision de JFK, Né un 4 juillet, Snowden, Sauvages et autres grands films réalisés par ses soins
À la recherche de la lumière, d'Oliver Stone (éditions de l'Observatoire). En librairie.
* notamment lors discussion avec Thierry Frémaux et Didier Allouch, à l'issue de laquelle il a présenté Né un 4 juillet.