Walker, le long poème urbain de Robin Robertson
"Mal de mer du quadrillage des rues,
des tours de briques et de miroirs,
des canyons goutte noire
Il fixait contre sa nausée
la ligne stable du pont de Brooklyn
Il a trouvé une chambre, une quatrième sans ascenseur dans Water Street
à six dollars la semaine sans avance
pour les démobilisés
avec son insigne d'ancien combattant."
Walker est un jeune Canadien récemment démobilisé après la guerre et son service militaire lors du débarquement en Normandie Il est revenu traumatisé de la Seconde Guerre Mondiale, où il a vu ses camarades tomber au combat. Du coup, il part à la recherche de liberté, et d’anonymat.
Le voilà parti en vadrouille dans des villes américaines d’après-guerre, New York,Los Angeles ou San Francisco. ’Une plongée dans une Amérique corrompue, dans une ambiance très jazzz et cinéma., à la « Dalhia Noir de James Ellroy.
Cette peinture d'une amérique des années 50 qui ressemble à un long poème en prose , dans une forme déstructurée , sorte de poème épique en vers assez singulier.
Walker ou une odyssée d'un homme tourmenté qui observe ce monde en déliquessence qui a certes 70 ans mais qui ressemble furieusement au notre.
Walker, Robin Robinson, Editions de l'Olivier