Petits cimetières sous la lune : on vote pour la ballade pleine de charme, entre Paris et Chili, de Mauricio Electorat!
"La croûte de terre là-bas, au loin, les montagnes plus lointaines encore. Seuls l’eau, l’embarcation fragile, le soleil qui calcine. Image d’un film: Maupassant dans un canot, au milieu d’un lac, bien sûr c’était un canot en bois et le lac, plein de végétation aux alentours, était un lac de pays froid, un lac européen et, surtout, un lac littéraire."
Dans les années 1980, Emilio Ortiz décide de quitter le pays qui l'a vu naitre, le Chili , et une pression familiale - ses parents sont en plein divorce- un peu trop fort pour lui pour revenir vivre à Paris et y suivre des études linguistiques.
Il va rapidement occuper un poste de veilleur de nuit dans un petit hôtel du quartier Montparnasse et y fera de belles rencontres.
Paris sera également le lieu de ses premiers amours puisqu'il va aussi croiser une certaine Chloé, serveuse affriollante avec qui il entretiendra une belle relation.
Après ses démabulations parisiennes, Emilio va repartir au Chili pour se confronter avec son père, hommes d'affaires dont le lien avec la dictature de Pinochet n'est pas très claire et qui se retrouve en proie avec la justice .
A la fois récit d'apprentissage de la vie parisienne par un étudiant expatrié et portrait d'une relation filiale complexe sous fond de dicature chilienne Petits cimetières sous la lune est un roman parfois bancal, qui n'a pas de ligne narrative très établie mais qui véhicule un vrai charme - assez modianesque, surtout dans sa partie parisienne et qui dit des choses intelligentes et profondes sur le déracinement et sur la déception que les pères font engendrer à leurs rejetons.
Mauricio ELECTORAT (Chili), Petits cimetières sous la lune ; 1er octobre 2020