Sortie en salles : Pour/contre : "Hit The Road" de Panah Panahi
Iran, de nos jours. À l’arrière d’une voiture le père arbore un plâtre, mais s’est-il vraiment cassé la jambe ? La mère rit mais ne se retient-elle pas de pleurer ? Leur petit garçon ne cesse de blaguer, de chanter. Seul le grand frère reste mystérieusement silencieux.
Pour son 1er long-métrage, dans le sillage du cinéma de son père (Jafah Panahi) et d’Abbas Kiarostami, le réalisateur réalise un film sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs et qui a reçu le Prix du meilleur film au festival de Londres.
Un film qui sort demain en salles, qui semble enthousiasmer pas mal de cinéphiles mais qui aura laissé la rédaction un peu divisée ( ce n'est pas le seul à venir dans ce cas) :
S’inscrivant dans le sillage du cinéma de son père (Jafah Panahi) et d’Abbas Kiarostami Panah Panahi– compose son film avec pour motifs ceux déjà travaillés par ses mentors (la voiture, le paysage) avec une cellule familiale au bord du gouffre.
Comme son père, Panah utilise la voiture et ses passagers en guise de microcosme de la société iranienne.
Panah Panahi réalise avec «Hit the Road» son premier long-métrage et impressionne d’emblée par son indéniable maîtrise technique.
Très précis dans sa mise en scène, le cinéaste privilégie l’épure pour accorder autant de place à ses personnages qu’aux sublimes paysages montagneux qu’ils traversent
.Le film est terriblement bien écrit, les dialogues, traversé d'humour absurde, déclenchant des rires francs avec une aisance indéniable.
Un beau voyage pour un ailleurs, synonyme de liberté pour des personnes qui en manquent cruellement.
Ce road-movie marque la naissance d’un nouveau grand nom du cinéma iranien et révolutionne en quelques sorte le cinéma iranien. Michelio
Hit the road
— Baz'art (@blog_bazart) April 11, 2022
Pour son 1er long-métrage, dans le sillage du cinéma de son père (Jafah Panahi) et d’Abbas Kiarostami, Panah Panahi réussit un très beau film sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs A découvrir au cinéma le 27 avril pic.twitter.com/c27fE3I6Jd
Alors, si le film a évidemment plein de qualités il n'est sans doute pas le cinéma que l'on préfère, trop de plans fixes et de plans larges à mon goût; trop de non dits et de de silences pesants et un récit trop linéaire et trop ténu pour me captiver..
Disons que j'aurais tendance à te contredire quelque peu quand tu annonces que ce cinéma là bouleverse totalement le cinéma iranien car à part les 2-3 scènes de comédie musicale plutot pas mal j'avoue, je trouve que Panah Panahi marche totalement sur les traces du cinéma de père ou encore plus celui d’Abbas Kiarostami sans s'en affranchir vraiment..Il déroule de fait un récit qui perd assez vite de son mystère dès que l'on comprendra les tenants et aboutissants de l'intrigue ....Certes, mes gouts, si on reste strictement sur le cinéma iranien, vont plus vers le cinéma de Farhadi, moins éthéré et minimaliste et certainement plus rentre dedans, plus corseté dans son scénario et plus roublard, selon ses contempteurs ...Enfin c'est vraiment une question d'affinité personnelle pour le coup, et ce film devrait plaire aux cinéphiles en recherche de voyage cinématographique dépaysant !Philippe