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Les Femmes du North End débute comme malheureusement tant d’autres
histoires : par l’agression d’une adolescente.
Sur un terrain vague enneigé du North End, à Winnipeg, que les habitants surnomment la Brèche, une Amérindienne de treize ans se fait violer dans la nuit, tandis qu’une jeune
mère, qui berce son bébé en train de pleurer, assiste à la scène depuis sa fenêtre.
Voilà un premier roman sensationnel dont les dix voix, telles un chœur grec, embrassent toute l’étendue des possibilités humaines, des pires bas-fonds aux triomphes les plus éclatants, alors qu’elles tentent de donner un sens à ce drame tragique et à leur vie.
D’origine amérindienne, la romancière Katherena Vermette donne une voix aux femmes autochtones, piliers d’une culture malmenée et à la fois les victimes de la violence des hommes et du monde.
Ces femmes du North End sont des battantes, rarement épargnées par la vie, qui tentent tant bien que mal de briser le cercle vicieux du racisme, des gangs et de la brutalité des hommes.
Les Femmes du North End est d’une empathie stupéfiante, et la fin est profondément bouleversante.
Un polar souvent offre des réponses faciles : la victime et son agresseur, les bons et les méchants.
Mais ce que nous propose Katherena Vermette, c’est la complexité et l'ambivalence de l'âme humaine
Un roman choral plein de tensions, de noirceur mais finalement porteur d'espoir.
A lire absolument !
"Les femmes du North End" de Katherena Vermette est publié aux éditions Albin Michel et traduit de l'anglais (Canada) par Hélène Fournier.