[COUP DE COEUR] Petite sale, Louise Mey dans les traces de Chabrol et Simenon
"Elle obéit et se fait invisible, toute petite, petite, petite sale. »
L’histoire raconte celle de l’enlèvement de la petite Sylvie et de l’enquête pour retrouver l’enfant.
Nous sommes dans la campagne Picarde en février 1969. La dernière à l’avoir vue est Catherine, jeune bonne à tout faire, la « petite sale » du titre.
Les non-dits et jalousies corsent l'affaire que se démène à résoudre la police de Paris.
Avec ce roman, nous plongeons dans un univers froid et hostile où deux policiers parisiens vont venir enquêter.
Dans cette campagne, les non-dits sont légions et le malaise est palpable à chaque instant.
La violence de classe - bien réelle - qui nous saute en plein visage, ainsi que son impact sur celleux qui la subissent. « Petite sale » décrit avec finesse les rapports sociaux, et la façon dont les dominés.
Louise Mey signe une intrigue formidable inattendue et réjouissante et une chronique sociale dans laquelle la violence est omniprésente.
Louise Mey instaure un climat de tension permanente et délicieusement amoral et jouissif.
Un polar féministe, un roman social entre lutte des classes et un jeu de pouvoir très cynique. où se mêlent des influences aussi diverses que Zola, Simenon ou Chabrol.
Malgré un dénouement un peu décevant plutôt évident ce polar sociologique n’en oublie jamais pour autant d’être haletant.
#⃣ Petite Sale de Louise Mey aux éditions du Masque