La contre critique du jour -La morsure, un étonnant conte gothique
1967. Dans ce pensionnat catholique pour jeunes filles rangées, la pauvre Delphine doit supportér les insomnies de son amie Françoise.
Une fois de plus cette dernière vient de faire un rêve effrayant, elle se voit mise au buché par les habitants du village. Elle en est certaine, ce rêve est prémonitoire, le jour qui se lève sera son dernier jour et la nuit suivante sa dernière nuit.
Françoise entraine Delphine dans son école buissonnière, ensemble elles font le mur.
Un jour, une nuit pour perdre son innocence et devenir adulte.
On le concède, et on en subit parfois les remontrances d'attaché de presse qui défendent ( et c'est assez normal c'est leur boulot ) leur bébé bec et ongles notre critique Michelio n'est pas toujours très tendre avec certains longs métrages
Ce fut notamment le cas avec La Morsure, premier long métrage pourtant étonnant et singulier de Romain de Saint Blanquat.
Pour son premier long métrage, ce jeune réalisateur impose quand même un vrai univers visuel qui avait été remarqué lors du dernier festival de Locarno. Récit d'apprentissage mâtiné de fantastique , le scénario prend des chemins de traverse qui peut surprendre le spectateur et la mise en scène d'oser le pari de l'onirisme et du réalisme magique.
On pense parfois au cinéma d’horreur du style "giallo " à la Dario Argento dans certaines scènes très graphiques, mais parfois on est pas loin d'un récit d'apprentissage sentimental à la Philippe Garel et c'est ce mélange entre deux pôles a priori antinomiques qui fait tout le sel de cette Morsure qui laisse une trace réelle au spectateur qui osera s'aventurer.
LA MORSURE : au cinéma le 15 mai, distribué par KMBO