Il y a longtemps que je t'aime, essai réussi d'un écrivain cinéaste
Au du antécédents des "oeuvres" commises récemment par des écrivains français s'essayant au grand écran( Schmidtt, Weber, Carrière...), on pouvait s'attendre au pire venant de PhilippeClaudel, dont l'adaptation des "ames grises" par Yves Angelo ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable, loin s'en faut.
Dès les premières images, on est vite rassuré : on sait qu'on aura affaire à un très bon drame psychologique, intense et sec, profond et émouvant et servi par un duo de comédiennes que l'on a rarement vu aussi habitées par leurs rôles.
Le thème de la réinsertion d'une femme emprisonnée a rarement été traitée au cinéma, et Claudel s'en sort fort honorablement, jouant habilement avec les non dits, les questions sur les culpabilité, l'enfance ect...
Quelques bémols concernant certaines scènes qui sonnent un peu plus + fausses (notamment celles avec le mari de Léa, joué par un Serge Hazanavicus peu crédible), mais d'autres sont trés belles, en particulier toutes scènes mettant en scène le personnage joué par Laurent Grévill ,trés attachant...
Quant à l'épiloque, qui a valu l'ire de la critique bien pensante, pour ma part, je n'ai rien vu de bien choquant ni de politiquement correct, seulement une apogée dans le drame et l'émotion.
A voir sans hésitation!!!