AQUILO, LE DUO POP DE LAKE DISTRICT : ENVOUTANT ET PLANANT -
Tom Higham et Ben Fletcher sont les fondateurs d'un groupe anglais dont on entend de plus en plus d'échos positifs ces derniers mois.
Aquilo, c'est le nom du groupe en question ( un nom qui leur va bien au ton tant leur musique coule de l'eau de source), et celui-ci est originaire de Silverdale dans le Lake District, qui n'est autre qu' un parc national qui abrite de nombreux lacs glaciaires.
On continue cette petite minute géographie du jour en vous disant que cette région du lac a notamment donné naissance, à la fin du XVIIIème siècle à une confrérie de poètes, qu'on appelé -comme les choses sont bien fichues me diriez vous- "Les lakistes" .
Grâce à « Silhouettes » leur premier album, disponible depuis le 27 janvier 2017 chez Island Records, Aquilo remet en lumière cette contrée o combien mystérieuse et poétique.
Il faut dire que le groupe a su trousser un album particulièrement cohérent, avec 14 titres formant un ensemble envoutant et fascinant avec notamment la superbe ballade « Blindside » ou le déchirant « You Won’t Know Where You Stand », magnifiant une pop électro, atmosphérique et ultra mélancolique.
Des titres qui laissent la part belle à la voix chavirante, presque en apesanteur, du chanteur Tom Highman sans oublier de mettre également bien en valeur les talents de mélodiste du pianiste Ben Fletcher.
On pense pas mal à la pop élégante et racée de London Grammar, mais avec une touche singulière et peut être encore plus déchirante si bien sûr on aime ce genre de voix que d'aucuns, dont nous ne sommes pas, pourraient juger plaintives...
Nous, on appréciera par dessus tout la pureté des voix de Tom Higham mais aussi celle de Ben Fletcher qui pousse également les choeurs sur certains morceaux, pour atteindre cette harmonie vocale qui rend grâce à cette musique venues des hautes sphères glacées et aquatiques, plongeant l'auditeur dans des territoires musicaux tout à la fois amples et intimistes.
Des harmonies aussi organiques que célestes , et forcément aussi cinématographiques- on attend le cinéaste qui utilisera comme il se doit cette belle musique- et qui atteint sans doute leur paroxysme dans le déchirant « You Won’t Know Where You Stand », dont on aime tout particulièrement l' instrumental enivrant et hypnotisant, ainsi que la voix tout en douceur de Tom Highman.
Comme tout l'opus, une musique aérienne qui fera largement chavirer les coeurs :