Prix du Jury au festival de Cannes en 2016, American Honey est sorti en DVD ce 13 juin chez Diaphana et c'est l'occasion de revenir sur un très beau film de ce premier semestre 2016
Avec American Honey, Andrea Arnold nous livre pour un road trip qui nous emporte, une vibrante plongée dans les USA d'aujourd'hui, cette amérique dans laquelle la jeunesse cherche à avoir sa part de rêves et d'idéaux, même pour ceux qui ne sont pas nés du bon coté de la barrière.
Une jeunesse désoeuvrée qui tente de d'en sortir comme ces jeunes du film qui vont traverser tous les Etats Unis cette jeunesse perdue qui ne veut pas répéter les erreurs de leurs aînés.
On suit le périple de Star (premier rôle d’une vraie révélation Sasha Lane qui bouffe totalement l’écran) quii sillonne avec ses compagnons d'infortune les routes américaines pour tenter de vendre des revues qui n'interessent pas grand monde.
Avec son format 4:3 que la cinéaste avait déjà tenté pour sa version des Hauts du Hulervent, et sa caméra à l'épaule virevoltante et intense, American Honey nous embarque dans l'effervescence d'une jeunesse libérée en quête d'aventure dans lequel se mêle liberté, ivresse, déraison et même amour et romantisme folie pour une virée pleine de souffle qui nous prend par les tripes.
La caméra d'Arnold réserve quelques plans magnifiques, et la photographie de Robbie Ryan magnifie cette vision à la fois réaliste et pleine d'ampleur de cette Amérique des grands espaces vides de tout espoir poursuit un rêve qui a cessé d'exister depuis bien longtemps.
La bande originale très marquée hip hop (notamment Fade in you de Mazzy Star God’s Whisper de Raury) permet de rendre compte de la fraîcheur de ces moments de groupe particulièrement elenvés, menés par une bande de comédiens souvent amateurs - à part un Shia LaBeouf génial dans son rôle de meneur amoureux achèvent de rendre cet American Honey particulièrement admirable qui n'a pas volé son prix à Cannes.