RARA (critique) : un joli long métrage militant sans en avoir l'air
Grand Prix du Jury au Festival Berlin Génération en 2016, Rara est un beau film chilien basée sur un fait divers qui s'est déroulé dans ce pays.
Premier long métrage de la cinéaste Pepa San Martín, RARA nous montre combien l'homoparentalité est difficilement accepté au Chili.
A travers le regard d'une jeune fille de 12 ans qui rentre dans l'adolescence et qui se pose pas mal de questions sur l'identité et les préjugés, Rara est une belle oeuvre à hauteur d'enfant qui n'est jamais militant mais toujours juste et émouvante.
Un couple, une famille recomposée à hauteur d’enfant. Sara, 12 ans et sa petite sœur Catalina vivent avec leur mère et sa compagne. Une famille idéale dans le Chili d’aujourd’hui ? Impossible, une famille idéale ne peut pas avoir deux mamans et cela Sara le ressent depuis peu.Nous sommes dans un milieu ouvert, les parents se parlent et parlent aux enfants, mais lorsque le papa demandera la garde des deux filles, c’est au tribunal que l’affaire se règlera.
Rara capte l'attention du spectacteur par la douceur de la réalisation et la banalisation d’une homophobie qui est suggérée, presque normale et accepté par l’adolescente qui cherche surtout à se protéger....
Une caméra tendre et pudique filme une histoire simple et joyeuse qui aurait dû être banale et qui, par le regard des autres, se déforme pour devenir amer et triste.
Un joli film sur une famille d’aujourd’hui.
Un long métrage familial et militant sans en avoir l’air. à voir notamment pour toutes ces raisons....