Doppelganger

On avait été plus que séduit  par son  roman " Juste une balle perdue"  sorti chez Rivages il y a un an environ,  mais on est évidemment tout aussi ravis de le retrouver aussi en forme dans son activité musicale l'artiste multi cartes qu'est Joseph d’Anvers.

Joseph D'Anvers revient en effet en ce début 2021 avec un disque au titre étrange "Doppelgänger" : issu du folklore germanique et  qui désigne notamment une créature vivant à l’intérieur de notre corps, et qui en sort pour annoncer une mort imminente ou un grand malheur.

Une notion du double et multi visages que Joseph d’Anvers, ancien boxeur et chef opérateur formé à la FEMIS, connait bien et n’a eu de cesse de prolonger;  œuvre (littéraire ou musicale) après œuvre.

Joseph d'Anvers a décidé de créer son propre label, sur lequel il sort son quatrième album.

Comme à son habitude le diplômé de la FEMIS sait convoquer des imageries très cinématographiques en écoutant son disque. Les sons et les mots génèrent des images, des séquences, autant d'univers qui se déploient au-delà de l'espace des chansons.

Avec son puissant  "Esterel" en ouverture , sorte de Ballade de Jim mais en plus electro et débridé que le tube souchonesque , Joseph D'Anvers nous livre une déambulation nocturne de toute beauté.

"Doppelgänger" suit son programme annoncé par le titre à la lettre en traversant des territoires multiples, par de-là, électrique, d’autres fois plus symphoniques, tandis que d’autres osent aller dans des versants acoustiques.

L'ensemble flirte sans cesse entre noirceur mélancolique et spleen de fin de soirée et mélodies plus enjouées, pas loin des dancefloors, ces endroits mythiques que plus personne n’a vu depuis un an.

Dans Doppelgänger, les textes sont ciselés et tranchants comme pas deux, et les mélodies offrent un grand huit des émotions et des sensations, toute en accélérations et décélérations.

Kaléidoscope riche de ses multiples vies,  du rock à la scène française acoustique, à ce sens totalement  fidèle au côté touche à tout de l’artiste   

Joseph d’Anvers, toute en virtuosité, ose même entre deux morceaux aux  sonorités électroniques évidentes, un  guitare-voix  dépouillé et visiblement très autobiographique et très lié au confinement L’inconséquence,

Doppelgänger est une vibrante et puissante traversée des mondes qui prouve tout le talent de cet artiste multicartes qui réussit tout ce qu’il entreprend.

 

 Joseph d’Anvers – Doppelgänger: sortie le 5 février 2021 

 Nouvel album disponible sur toutes les plateformes 👉https://kuronekomedia.lnk.to/Doppelganger