" Une vie rêvée », Morgan Simon : notre critique
Nicole, la cinquantaine entamée, sans emploi, surendettée et un fils qu'elle adore très mal.
Serge, dix-neuf ans qui a de plus en plus de mal à supporter cette mère fantasque qui refuse la réalité, toujours enfermée dans une vie d'avant plus glorieuse.
On ne saura rien de cette vie d'avant, mais on devine que, dans son appartement de banlieue, Nicole a très mal vécu sa dégradation sociale.
Les fêtes de Noël et du nouvel de l'an seront peut-être une jolie parenthèse dans cette " vie de merde" et une fenêtre ouverte sur une vie de rêve.
Repéré en 2016 avec la sortie de son très beau « Compte tes blessures », le réalisateur s'entoure pour Une vie rêvée de Valeria Bruni-Tedeschi et de Félix Lefebvre pour raconter une histoire d’amour aussi fusionnelle que conflictuelle entre une mère et son fils.
Au début on craint le pire, la Tedeschi enfermée dans le même registre de jeu, hystérique et pleurnichard, mais Morgan Simon maîtrise parfaitement son scénario et sa mise en scène efficace évite le nombrilisme auto-fictionnelle habituelle dans ce genre de production.
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Formidablement dirigés, Valérie Bruni Tedeschi et Félix Levèbvre forment un couple mère-fils parfaitement crédible et dans sa deuxième partie le film décolle vraiment.
" Une vie révée " devient un film attachant, un beau portrait de femme qui refuse qu'à cinquante ans la vie soit terminée.
Derrière, le portrait de cette mère de famille, c’est un portrait de la France actuelle que dresse le réalisateur Morgan Simon. Porté par deux actrices exceptionnelles (Valeria Bruni-Tedeschi, Lubna Azabal), « Une vie rêvée » apporte de nombreuses questions sur la société française.