N'AVOUE JAMAIS : si, si, on le confesse, c'est pas bon du tout!
On l'a rencontré plusieurs fois et, à chacune de ces rencontres, on se dit qu'Ivan Calberac, réalisateur de "Irène", "La Dégustation", ou encore "Venise n’est pas en Italie" est un type délicieux et particulièrement sympathique. ON se dit aussi, à chaque fois, que malheureusement ses qualités artistiques ne sont pas au niveau de ses qualités humaines.
Car, à chaque fois qu'on voit un de ses films au cinéma, on se dit quIvan Caldérac est sans doute plus doué pour la mise en scène de théâtre- plusieurs de ses films sont des adaptations de ses pièces qui ont connu souvent un beau succès sur les planches- que pour le 7eme art.
Son précédent film, "La dégustation" nous avait déjà laissé comme un arrière gout de piquette en bouche, et ce "N'avoue jamais" qui sort mercredi en salles ne rehausse pas les saveurs de son cinéma, bien au contraire : cette comédie qui nous montre ’un ancien militaire des plus rigides et sa femme dont il prend connaissance d'un adultère qu'elle a commis 40 ans plus tôt, empile les situations les plus éculées de la vieille comédie franchouillarde pas drôle et pas crédible pour un sou.
Les défauts sont nombreux qu'il est difficile de les énumérer sans faire un inventaire à la Prévert :intrigue pas vraisemblable et lourdaude au possible, personnages embourbés dans les clichés, mise en scène au mieux invisible au pire malhabile, vision de la France un peu rance.... même la réunion pour la 13e fois à l’écran d', André Dussollier et de Sabine Azema, qui ont déjà été en couple pour Alain Resnais ou pour les deux volets de "Tanguy sent le réchauffé à plein nez .
On sauvera dans les rôles des enfants la participation de Sébastien Chassagne, marionnettiste touchant et Josephine Le Maux en lesbienne cachée, mais leurs présence est trop éphémère pour sauver le film du marasme dans lequel il plonge dès les premières scènes.
N'avoue jamais est comme la chanson du même nom de Guy Mardel: ringarde, dépassée et manquant de subtilité !