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8 mai 2024

CRITIQUE Ressortie salles: LETS GET LOST- Immortel Chet Baker

Let's get lost, le  documentaire mythique de Bruce Weber sur Chet Baker revient sur grand écran dans une nouvelle version restaurée en 4K qui sublime les images en noir et blanc de l’enfant terrible du jazz.

UN film découvert l'an passé au Festival Lumière qu'on vous présente un mois avant sa sortie en salles :

Amateurs de musique, si vous ne connaissez pas le trompettiste Chet Baker, il est temps de parfaire votre culture avec un documentaire  Let’s get lost.

Le fascinant documentaire de Bruce Weber sur l’angélique et paradoxal jazzman Chet Baker ressortira sur les écrans  dans une sortie nationale dans une très belle  version restaurée.

En 1988, Chet Baker se suicidait. En 1987, le photographe Bruce Weber part à la rencontre de Chet Baker. Accompagné par Nan Bush, sa productrice exécutive, il découvre le musicien dans un petit club de New York.

Subjugué, et enthousiasmé par la série de photographies qu’il vient de prendre, Weber souhaite réitérer l’expérience.
Contraste cruel entre deux époques, Let’s Get Lost superpose les deux visages de Chet Baker : celui des années 50, jeune homme à la gueule d’ange, d’une étonnante beauté, et celui de 1987, au visage parcheminé, dévasté par la drogue, les mains gonflées, un dentier dans la bouche.

Mais son magnétisme et sa mythologie iconiques sont restés intacts. Le jazzman a connu une vie tortueuse et une destinée tragique, ponctuée de sommets musicaux extraordinaires et de descentes aux enfers personnelles.

Dans un noir & blanc sculptural, Let’s Get Lost retrace les derniers mois du musicien, qui mourra en mai 1988. Bruce Weber a parfaitement su retranscrire cela dans Let's Get Lost.  

En 1987, Bruce Weber met en chantier ce qui deviendra Let’s Get Lost. Le film est encore en montage lorsque Baker trouve la mort. Baker est filmé comme une sorte de funambule, souvent proche de la chute, mais qui se permettrait d'en rire, d'en jouer pour mieux nous désarmer et sans doute nous manipuler.

C'est ce mélange de rêves brisés et renouvelés, de douceur et de violence, d'humilité et de misère qui contrastent avec l'arrogance des débuts, qui au final illustre bien le personnage de Baker, dans une œuvre assez hypnotisante.

A la fin du documentaire,  entame devant un public cannois bien dissipé « Almost Blue" et on comprend à quel point Chet Baker était un génie. Au final, Chet traverse ce film comme il aura mené sa vie, de manière totalement géniale et insaisissable.

 « Ses cheveux longs et filasses, sa maigreur caverneuse de toxico, ses rides précoces, la tristesse canine de son regard, lui donne l'apparence d'un taulard. Autant dire que pour un mec comme Weber, doté d'une sensibilité érotique hors du commun, et romantiquement attiré par tout ce qui relève de la fêlure, Chet n'a jamais été aussi beau qu'en l'état. Let's Get Lost est, à ce titre, un manifeste du faux raccord : regardez cet angelot années 50, puis regardez l'image d'après, Chet brisé. N'est-ce pas exactement le même parfum du sublime, mais pris en contrejour ? Si Claxton avait donné en 1954 une version californienne de Chet, Weber a saisi un Baker européen ; tel qu'on le fantasmait dur à Milan, Paris ou Anvers, nimbé de tragique. Chet était la première pop star américaine. Le film était pour lui un tombeau, une poignée d'heures avant l'heure. » (Philippe Azoury, Libération, 23 juillet 2008)

 

 

Let's Get Lost est, un manifeste du faux raccord : regardez cet angelot années 50, puis regardez l'image d'après, Chet brisé. N'est-ce pas exactement le même parfum du sublime, mais pris en contrejour ? Si Claxton avait donné en 1954 une version californienne de Chet, Weber a saisi un Baker européen ; tel qu'on le fantasmait dur à Milan, Paris ou Anvers, nimbé de tragique. Chet était la première pop star américaine. Le film était pour lui un tombeau, une poignée d'heures avant l'heure. »

(Philippe Azoury, Libération, 23 juillet 2008

Un film de Bruce Weber

Nouvelle version 4K
LE 19 JUIN AU CINÉMA

Distribué par The Jokers

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Festival du Film de Royan

La 4e édition se déroulera du 3 au 8 décembre 2024 aux cinémas Le Lido de Royan et Le Relais de Saint-Georges-de-Didonne. Jimi Andréani et Jean-Paul Enna, les programmateurs du Festival, ont concocté une sélection de films en avant-première de grande qualité sur la thématique sociétale.

Le jeune public aussi, du CP à la terminale, découvrira 11 films, du long métrage au film d'animation… sur la même thématique lors des séances scolaires. Le Festival les invite à partager des émotions en regardant un film sur grand écran et à vivre pleinement cette expérience de manière collective.

Une nouveauté cette année, la création d’une compétition jeunesse avec un choix de films spécifiques adaptés au niveau scolaire des élèves.

.https://festivalfilmroyan.fr/

 

 

Festiv.iel au Théâtre de la Croix Rousse

Le TXR organise la 4e édition de Festiv·iel, son temps fort annuel dédié au féminisme inclusif, aux cultures queer et aux questions de genre et de sexualité.

4 spectacles inédits vont déplacer le regard du public sur le sexisme ordinaire, les violences sexuelles, les communautés racisées queer, en créant de nouveaux imaginaires subversifs, drôles et joyeux.

https://www.croix-rousse.com/

À partir du 27 novembre 7 JOURS, 7 FILMS JAPONAIS EN AVANT-PREMIÈRE À travers toute la France

Le Festival du cinéma japonais LES SAISONS HANABI de retour à partir du 27 novembre, à travers toute la France

https://www.hanabi.community/les-saisons-hanabi-2024/

 

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