CRITIQUE CINÉMA Le médium d'Emmanuel Laskar
Comme sa mère, Michael a reçu le don de médium, un héritage dont il se serait bien passé à la mort de celle ci. Au village tout le monde espère que le jeune homme va prendre la relève.
Mais parler avec les morts demande plus qu'une simple prédisposition, il faut surtout de la disponibilité et de l'empathie pour l'autre, et ça Michael est beaucoup trop préoccupé par son histoire d'amour finissant pour s'occuper des morts d'autrui. Jusqu'au jour où il rencontre Alicia.
Alicia qui n'arrive pas à soigner sa culpabilité après la disparition de son compagnon.
Dans sa grande et belle maison tout lui rappelle Christian, brillant architecte reconnu.
Objets inanimés avez vous donc une âme ?
Veuve en colère contre elle-même, Alicia est prête à affronter ses fantômes même avec l'aide du très maladroit Michael.
Membre de la troupe des Chiens de Navarre, Emmanuel Laskar n 'est pas forcément le plus habile des réalisateurs mais en comédien il est est parfait en grand adulescent dérouté par un pouvoir qui le dépasse.
Fragile et sensuelle, Louise Bourgois crée un très beau personnage féminin et comme toujours, Noémie Lvovsky et Dominique Frot sont formidables dans des personnages secondaires.
Tendre comédie romantique avec fantômes dans un petit village du Var, " Le médium " nous parle avec ce qu'il faut de légèreté et profondeur du deuil et de la perte.
Un film à l'équilibre précaire, dont le fil parfois casse mais qui inhale au final un parfum entenant et instille un univers gracile et doux sous la belle lumière de la Méditerranée.
Sans être médium on peut prévoir que le film ne cassera pas la barraque au box office mais devrait séduire ceux qui s'y aventurent.
Le médium au cinéma le 10 JUILLET 2024
Film - 2024 - Emmanuel Laskar