Rencontre avec Maïwène Barthélémy ,la lycéeene en BTS agricole et star de cinéma
Au début, je n’ai pas compris l’importance du film. C’est lorsque la réalisatrice nous a expliqué que le film serait peut-être présenté lors du festival de Cannes que j’ai réalisé ce que j’allais entreprendre.
À tout juste 30 ans, la réalisatrice Louise Courvoisier signe une épopée sentimentale et fromagère d'un film que le grand public découvrira avec plaisir mercredi 11 décembre prochain (retrouvez notre chronique ici et notre portrait de la réalisatrice.
Maïwenn Barthelemy qui joue le role féminin principal, est agricultrice encore en BTS agricole au moment du casting.
Quand ils ont été choisis pour «Vingt dieux », Maïwene était en BTS agricole et Clément passait son bac.
Tous les deux travaillaient déjà dans des fermes : elle avec des vaches laitières, lui dans la volaille de Bresse et les céréales.
C'est dans les formations agricoles que Louise Courvoisier a fait son casting pour trouver ceux qui allaient interpréter Marie-Lise et Totone, les deux héros de son film.
Son rôle dans le film Vingt Dieux présenté à Cannes a été salué par la critique.
Après avoir foulé le tapis rouge, la lycéenne élève en BTS production animale à Vesoul Agro-campus est revenue lors de notre rencontre au dernier Festival de l'écrit à l'écran de Montélimar sur cette expérience unique.
Pour son film, Louise Courvoisier , Jurassienne, souhaitait garder un côté nature avec un accent franc-comtois, une façon de parler, une attitude.
Pour cette authenticité, elle a ainsi réalisé des castings sauvages dans la région en sillonnant lycée et rassemblements.
C’est ainsi que Maïwène et une de ses amies ont tenté de passer le casting sur le ton de la blague lors d’un casting sauvage devant son lycée. Puis, rapidement repéré par la réalisatrice, Maïwène a passé un second casting sur son lieu d’apprentissage.
«Dès son premier essai, alors qu’elle n’avait jamais fait ça auparavant, elle nous a scotchés par sa force et sa justesse » a indique la réalisatrice présente avec elle sur Montélimar.
Un personnage féminin qui s'affranchit ainsi des archétypes. «Elle ne s'excuse pas d'exister mais n'est pas non plus volontaire dans son féminisme. Je ne voulais pas qu'elle soit réduite aux stéréotypes de “la fille forte”, qu'elle coche les cases au risque d'en perdre sa singularité», commente la réalisatrice dont l'héroïne semble faire écho à sa propre personnalité.
«Il était important pour moi de ne pas filmer son corps comme un objet de désir, ajoute-t-elle. La sensualité m'intéressait moins que les endroits de maladresse et les ratés des premiers instants amoureux.»
Et l'idée d'un autre projet de film, serait il envisageable pour cette apprentie comédienne ? " je ne reste pas fermée à l'idée évidemment , car l'expérience était franchement géniale, mais c'est deux mondes difficilement compatibles et je préfère garder les pieds sur terre », souligne Maïwene.
Maïwène Barthelemy dans Vingt Dieux est nommée aux prochains Césars comme Révélations 2025 – Comédiennes