[CRITIQUE] Vingt dieux : on peut com(p)té(r) sur Totone!!
Après vous avoir parlé en début de semaine du magnifique « Leurs enfants après eux », on clôture la semaine avec un nouvel exemple de cinéma français de grande qualité qui pose sa caméra au fin fond de la campagne hexagonale.
Cette fois-ci, ce n’est pas les plaines désindustrialisées de l’Est mais le Jura qui servira de cadre à « Vingt Dieux »
Ancré dans les montagnes jurassiennes dont la réalisatrice est Louise Courvoisier est originaire, le film suit les aventures de Totone (Clément Favreau) bien porté sur la bouteille du haut de ses 18 ans.
Après le décès de son père, il se lance un défi aussi absurde que poétique : réaliser le meilleur Comté de la région pour gagner un concours agricole local (et un gros chèque, histoire de continuer à boire des bières à la fête du village).
Louise Courvoisier vient de la région qu'elle montre sur grand écran et cela se sent dans sa manière naturaliste et minérale de la filmer.
Loin de tout ode passéiste, Vingt dieux dépeint la jeunesse d'aujourd'hui avec vigueur, sans pour autant cacher la dureté de la vie mais en mettant l'accent sur les moments de solidarité et d'amitié .
Ce très joli film entremêle la découverte du désir au plaisir du travail artisanal, au toucher des produits.
Derrière la quête impossible du comté parfait, Vingt Dieux propose une utopie sociale aux traits plus palpables, celle d’une communion des savoirs, au diapason de la nature.
Un film qui a connu un succès amplement mérité lors du dernier festival de Cannes et qui devrait connaitre un beau bouche à oreille lors de sa sortie le 11 décembre prochain.
Louise Courvoisier, accompagnée du comédien Clément Faveau, est venue présenter son premier long-métrage VINGT DIEUX lors d’une projection spéciale, en avant-première, devant 280 élèves de lycées agricoles de la région Auvergne-Rhône-Alpes le 27 11 au Cinéma Comoedia
VINGT DIEUX
Au cinéma le 11 décembre 2024
France, 1h30