Baz'art  : Des films, des livres...
2 février 2025

[CRITIQUE] «Brûle le sang»: polar sanglant sous le soleil nicois

À Nice, un père de famille géorgien se fait abattre accidentellement, la famille est endeuillée et l’un des deux frères, de retour après dix années passées en paria en Géorgie,  veut absolument se faire justice...

Un engrenage infernal mettant aux prises mafia locales et gangster bulgares va alors s'enclencher.

Thriller brutal centré sur une communauté géorgienne du Vieux-Nice, Brûle le sang est un premier long métrage personnel et intense où se côtoient la lumière de la Riviera et la la violence des passions humaines.

Inspiré par son histoire et la ville de Nice, Akaki Popkhadze livre un polar intense où la lumière méditerranéenne contraste avec les zones d'ombre de l'âme humaine : violence physique, sociale, psychologique...

L'histoire  est assez simple et renvoie à pas mal de conventions de polar de style, mais son traitement est d'une efficacité redoutable,  et la mise en scène, tout  en plans-séquences virevoltants , impressionne durablement pour un premier film.

Le réalisateur a, dès la première scène le désir d'en mettre plein les mirettes du spectateur, mais à l'heure ou énormément de film verse à outrance dans le minimalisme du scénario et mise en scène, cette profusion de cinéma fait du bien.

 

 

Comme tout bon film noir qui se respecte « Brûle le sang » aborde des thèmes  essentiels-  la religion, la famille, la violence, chacun incarné par le prisme du cinéma de genre. 

Par sa mise en scène à la fois sèche et flamboyante, Brûle le sang évoque le cinéma de gangster de Martin Scorsese, que  le très beau Little Odessa de James Gray.

Nicolas Duvauchelle  sec et nerveux, forme un beau duel fratricide avec la révélation Florent Hill, également coscénariste du film), sensible,  et étonnant en futur diacre fan de tatami.. 

Dans les seconds rôles, Denis Lavant en parrain fatigué mais encore malicieux de la mafia niçoise  est jubilatoire et  Finnegan Oldfield en junkie au cerveau très très ramolli du bulbe en fait des caisses mais le fait bien.

On notera aussi la très belle partition musicale de  Guillaume Ferran q ui apporte tension et lyrisme à ce récit de vengeance mâtiné de tragédie grecque.

A voir sur les (grands) écran tant que le film est à l'affiche.

Brûle le sang d’Akaki Popkhadze avec Florent Hill, Nicolas Duvauchelle, Finnegan Oldfield, Denis Lavant… 1h39.

Actuellement en salles

 

 

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Festival Sport, Littérature et Cinéma
Festival Sport, Littérature et Cinéma

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pérénise le festival et son ancrage lyonnais, toujours entouré de son public et de ses parte-
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Une septième bougie pour le festival

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