[CRITIQUE] NATACHA (PRESQUE) HÔTESSE DE L'AIR : décollage réussi
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Depuis toute petite, Natacha rêve de devenir hôtesse de l'air pour s'affranchir des contraintes d'une époque où les femmes sont censées rester à la maison.
Alors que son rêve est sur le point de devenir réalité, elle se retrouve contre son gré dans une aventure sur les traces d'une bande de voleurs qui ont volé la Joconde.
Natacha, hotesse de l'air : la bande dessinée tirée à plus de 5 millions d'exemplaires est adaptée en film à voir en salles mercredi prochain.
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Inspiré de la BD qui met en scène une hôtesse de l’air aventurière sortie dans les années 70, le film raconte l’histoire d’une jeune femme qui rêve de devenir hôtesse, mais qui ne rentre pas dans les cases
Noémie Saglio, (réalisatrice à qui on doit la série Plan Coeur sur Netflix et Connasse avec Camille Cottin) est aux commandes de cette adaptation de l'héroïne fruit de imagination du dessinateur François Walthéry.
Avec Natacha (presque) hôtesse de l’air, Noémie Saglio nous propose une réécriture moderne et engagée d’une BD culte.
Le film est une lettre d’amour à l’indépendance féminine et à la volonté de suivre ses rêves, envers et contre tout.
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C'est Camille Lou qui interprète le rôle de l'intrépide hôtesse de l'air... qui ne l'est d'ailleurs pas vraiment au début du film.
Camille Lou partage l’affiche avec Vincent Dedienne, qui incarne Walter. Leur alchimie vaut les meilleurs buddy movie.
Le reste du casting assez démentiel avec des comédiens qui semblent s'amuser beaucoup : Elsa Zylberstein, Isabelle Adjani, Vincent Dedienne, Fabrice Luchini, Didier Bourdon et Baptiste Lecaplain.
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Natacha presque hôtesse de l’air se déroule dans les années 1970, et si ses références lorgne du coté de «L’Homme de Rio» , «Le Magnifique» ou bien encore OSS 117 , ce cinéma populaire élégant très à la française, il arrive à aborder des sujets et des préoccupations de notre époque.
Noémie Saglio s’amuse en effet avec des anachronismes qui font particulièrement mouche à l’écran- complotisme, du féminisme, discriminations en toute sortes- et des références directes au patriarcat et à la sororité, concepts pas forcément identifiés comme tels au moment où se déroule l'intrigue.
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L'ensemble donne ainsi une comédie familiale, drôle, survitaminée, et gentiment irrévérencieuse qui souffre certes de deux trois trous d'airs dans la dernière partie- lorsque le personnage de Natacha est un peu plus en retrait- mais qui survole largement dans les hauteurs du cinéma populaire français lambda.
Et Noémie Saglio, à la filmographie assez inégale, de signer sans doute son meilleur film, ce qui n'était pas forcément gagné sur le papier.
au cinéma le 2 avril