[CRITIQUE] JEUNES MERES: Les frères Dardenne enfin lumineux?
Elles sont cinq : Jessica, Perla, Naïma, Ariane et Julie. Cinq adolescentes confrontées au grand chamboulement de la maternité.
Les frères Dardenne tracent l’itinéraire de ces Jeunes Mères dans leur neuvième film en Compétition.
Le quotidien dans une maison maternelle près de Liège, et cinq jeunes vies déjà trop lourdes pour les cinq adolescentes dont nous allons faire connaissance.
Cinq jeunes femmes frappées par la misère sociale et affective et un passé bien abîmé.
Cinq jeunes mères à peine sortie de l'enfance qui doivent tout apprendre et se responsabiliser à l'âge de l'insouciance.
Ariane, Perla, Julie, Jessica et Naïma, leurs bébés pour seule famille, le garder ou le confier pour seule question.
La caméra virtuose de Luc et Jean-Pierre Dardenne se pose tendrement sur les épaules de leurs cinq héroïnes, avec elles, les réalisateurs explorent le déterminisme social le plus cru dans toute son injustice.
Durant quelques semaines ils affrontent, et nous avec, leurs souffrances, leurs colères mais aussi leurs espoirs et une belle solidarité entre ces jeunes mères et les éducatrices de leur maison maternelle.
Un très beau film choral, tout en tragique douceur et une fin ouverte lumineuse plutôt inhabituelle chez les réalisateurs belges.
Un Dardenne plus lumineux que ses autres oeuvres, souvent un peu too much dans la noirceur voire le misérabilisme?
Oui et ce n'est pas forcément pour nous déplaire..
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