Notre rencontre avec Vendredi sur mer :les bienheureux hasards d'une carrière déjà fulgurante
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Bonne nouvelle pour les fans de l'artiste: Vendredi sur Mer vient chanter à Lyon le 14 novembre prochain dans la très chouette salle du Sucre, dans le quartier de Confluence.
On aime l'artiste, donc l'annonce de cette date lyonnaise était l'occasion idéale d'échanger avec elle au téléphone histoire de percer le mystère d'une artiste assez incroyable.
Vendredi sur mer, c'est Charline Mignot à l'état civil, qui aura écrit et composé- au moins- un véritable chef d'oeuvre, "Les filles désir", reprise au générique du film éponyme de Princia Car sorti cet été .
Son parcours artistique découle d’abord de la photographie, qu’elle pratique depuis son cursus en école d’art à Lyon, ville voisine de son pays d’origine, la Suisse.
Lancée dans la photographie et la vidéo, elle travaillait en 2017 sur un projet de court métrage, elle a alors décidé d’écrire elle-même la chanson pour sa bande-son, « juste pour voir ».
Elle la poste sur SoundCloud, juste pour l’avoir sous la main, « au cas où… »
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Elle rencontre alors - toujours un peu par hasard - Paul Andrieux, celui qui deviendra son manager. C’est là que, comme elle nous l'a confié lors de cette rencontre, tout change pour elle : " Je suis arrivée dans le circuit musical presque par hasard, puisqu'au départ j'avais vraiment prévu de travailler dans le cinéma et la photographie; la musique étant au départ plutôt au hobby. Mais quand j'ai fait cette bande originale, je me suis pris vraiment au jeu, ca a pris assez vite et avec la musique surtout j'ai réussi à exprimer ce que je voulais transmettre par les autres arts, j'ai réussi à créer une identité assez forte et je me suis dit qu'il fallait continuer la dedans, que c'était la voie naturelle pour m'exprimer."
Hasard, vous avez dit hasard, miss sur Mer? Elle opine du chef : "Au départ, j'étais loin d'en mesurer tous les enjeux, je trouvais juste ça assez marrant. J’ai commencé la musique par jeu, pas du tout par ambition ni volonté de faire une carrière. Tout ce qui arrivait, les premières promos, les radios, les concerts, c’était à chaque fois très flippant et génial », se souvient-elle en riant.
Elle trouve alors son nom d’artiste. Un collage de mots trouvé au… hasard évidemment ! « Je voulais juste un nom qui garde mon anonymat pour un temps et qui me sépare du "personnage" de chanteuse », Au début je pensais à "écume". Mais mes potes m’ont dit que ce n’était pas ouf. Un jour j’ai ouvert un magazine au hasard, j’ai vu "Vendredi", puis "à la mer" et j’ai composé avec ces deux mots. » Une évidence floue, mais une direction claire : celle d’un projet entre image et son, entre texte parlé et mélodie habitée dans laquelle la sensibilité et la poésie ont droit de cité.
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Sortent ensuite les premiers projets de Vendredi sur Mer avec des titres comme "Écoute Chérie", "Les filles désir" ou" La femme à la peau bleue" qui marchent tous de façon assez exceptionnelle. La chanteuse décroche en effet un disque de platine et un disque d’or, avec des succès extrêmement viraux sur TikTok. « C’est fou que les gens les aiment toujours autant. Moi, je pense que je m'en serais lassée à leur place ! Mais c’est aussi beau que des chansons vivent plusieurs vies. »
À seulement 30 ans, Charline a déjà trois albums acclamés à son actif, dont le « Premiers émois » de 2019 fait déjà un tabac et signe une electro-pop marquée par l’amour « Oui il y a une continuité évidemment mais en même temps sur ces trois albums, à chaque fois il y a une nouvelle histoire. Des chansons liées à ce que je vis à l'instant ou je le fais, il n'y a pas vraiment de décalage entre la période ou je crée l'album et celle ou il sort, ca reflète bien l'état d'esprit et correspond à une période bien précis de ma vie".
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Dans Malabar princess, son très beau troisième album, sorti en début d'année, certaines chansons sont même, dit-elle, de véritables lettres d’amour aux Alpes suisses ou elle est retournée pour y vivre et concevoir les dix titres de cet opus, comme un retour aux sources indispensable et salvateur après plusieurs années passées à Paris ou elle commençait à s'y perdre.
Mais étonnamment, la chanson « Malabar Princess », qui donne son titre à l’album, est née au cours d’une résidence d’écriture à Montréal. « Je n’arrivais pas à écrire, ce titre. Et ça faisait des années que je rêvais de vivre quelques mois à Montréal. J’y suis partie pour écrire dix chansons et je suis revenue avec Malabar Princess. Elle a été révélatrice : si la seule chanson que j’ai réussie à écrire disait que j’avais envie de retourner dans les montagnes, c’est qu’il fallait que je le fasse », analyse-t-elle en riant.
Ce titre, qui fait référence à un crash d'avion survenu dans le Mont Blanc il y a plus de 70 ans, elle a quand même mis du temps à se l'approprier totalement : « Il ne s’agissait de froisser personnes ici, bien entendu ; c’est que cette tragédie, chez nous, est intégrée. Tout le monde a de la famille qui a en son sein des sauveteurs qui ont participé à l’expédition. C’est presque devenu… quelque chose de pop, en soi. Et je m’y identifie, parce que moi aussi je me reprends les montagnes en pleine figure, un peu. J’atterris ici, avec mon parcours, un peu parachutée. Ce disque parle du présent, de ce que j’ai retrouvé avec mes montagnes, qui m’apportent, je crois, du calme et de la sérénité ». Vous savez on parle de mélancolie dans les retours que j'ai sur l'album mais je le trouve pas si nostalgique que cela… ou alors de façon positive. Je retrouve les montagnes, je parle de dualité. J’ai comme deux vies. Alors, qu’est-ce que je dois être ? La réponse, c’est : dans le présent ».
Et concernant ce titre pour lequel collabore Sofiane Pamart, "Arrêter le temps", on peut se poser la question si le morceau se veut autant une déclaration à un être cher qu'une ode aux paysages de son enfance ? : « Chacun peut entendre ce qu’il veut. Mais oui je l'ai voulu aussi comme une déclaration à la montagne. J’en parle comme je parlerais d’un humain. »
En plus de la date lyonnaise prévue ce 14 novembre, Vendredi sur Mer a déjà calé sur son agenda une tournée de plus d’une centaine de dates prévue dans le monde entier jusqu’en 2026.
Elle s’en réjouit grandement : « Je ne sais pas ce que je pourrais faire d’autre aujourd’hui. que de chanter sur scène avec un public, et atteindre ce moment de communion et d'adrénaline qu'on ne retrouve nulle part ailleurs »
Et en même temps, vu la foule sans cesse grandissante venue pour l'acclamer, personne ne tienne à ce qu'elle abandonne ces projets qui lui sont si nécessaires, et là on dépasse quand même les simples hasards de la vie, non?
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A noter que depuis notre interview, Vendredi Sur Mer vient de sortir son nouveau single « Si t’étais là », un titre co-écrit avec Alice et Moi et Dani Terreur.
Le morceau évoque la nostalgie d’un amour passé et le désir de le revivre, tout en reconnaissant que le retour en arrière serait trop douloureux.
Vendredi sur Mer - Tournée à Lyon, le 14/11/2025.
Toutes les informations pratiques (tarifs, billetterie, plan de salle) pour ce spectacle sont à découvrir sur cette page.
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