La femme la plus riche du monde :quand les comédiens du film parlent de leurs rôles au Festival Lumière
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Isabelle Huppert présentant son personnage de Marianne Farrère
" Le fameux «d’après une histoire vraie » semble toujours une promesse pour le spectateur futur. Mais les acteurs trouvent la liberté dans la fiction. Alors on peut, s‘autoriser à tout, trouver cette histoire déconcertante, choquante, scandaleuse, mais aussi sincère, touchante, édifiante. "
." Fantin apporte une énergie qui venait tout bousculer, comme un coup de pied dans un jeu de quilles, provoquant des réactions parfois extrêmes. On pourrait dire que le théâtre surgit dans la vie de cette femme. Le théâtre, ce serait cette folie, cette extravagance, cette transformation du réel. Une forme d’exagération joyeuse, perturbatrice, addictive. Elle se laisse séduire par ce chaos, et en profite à mille pour cent"
La sincérité de ce lien, c’est pour Marianne la découverte d’un sentiment qui, tout à coup, éclaire sa vie, la sort de la monotonie de son existence, malgré la résistance de son entourage. Sa f ille, d’une certaine manière incarne cette résistance : une forme de prise d’otage émotionnelle face à un bonheur qui surgit de manière un peu insolente. "
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Laurent Laffite parle de son personnage Pierre-Alain Fantin
"J’ai du mal à qualifier la relation entre Marianne et Fantin. Je n’arrive pas vraiment à cerner ce lien et c’est qui rend cette histoire intéressante. Du côté de Marianne, il est certain qu’elle a été réveillée par ce jeune homme : c’est une femme qui semblait beaucoup s’ennuyer, et il est venu la bousculer avec son bagout et son humour. Mais de son point de vue à lui je ne sais pas si l’on peut réellement parler d’amitié, car il lui a aussi beaucoup pris "
"J’ai beaucoup réfléchi à sa manière de forcer les choses par le corps : forcer l’intimité, forcer les portes. Il est toujours dans une tentative de rapprochement physique, de rouler des pelles, de mettre des mains aux fesses… C’est presque un jeu : il incarne le personnage qu’elle semble attendre de lui. Je ne sais pas si il a éprouvé de l’amitié pour elle mais il a forcément été touché par le fait qu’elle ait besoin d’un type comme lui."
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Marina Fois, dans le role de Frédérique Spielman
"Au début, elle présente un visage parfaitement lisse : les lunettes choisies avec précision, les tenues impeccables, le sourire maîtrisé. Elle parle d’une famille unie, complice. Mais ce que je vois, moi, c’est un pacte plus qu’un lien du sang. Une alliance fondée sur les apparences, sur les habitudes. Des gens qui déjeunent ensemble le dimanche parce que c’est ce qu’on attend d’eux. Le menu est toujours le même, les compliments aussi. Tout est huilé, tout est figé...
Je crois que je lui suis radicalement opposée. Son sens du devoir, de la famille, cette forme d’austérité… c’est quelque chose avec lequel je ne pourrais pas avancer dans la vie. Elle me questionne profondément, mais je me sens loin d’elle. Il y a un point commun universel avec ce personnage : la recherche du regard de l’être aimé. Les gens qui ont été vraiment aimés par leurs parents, qui n’ont jamais eu à se conformer à un regard extérieur, sont souvent des personnes qui avancent seules, librement, dans la vie"
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Raphael Personnaz parle de son personnage de Jérôme Bonjean
"Au départ, dans le scénario, le majordome était pensé comme une sorte de figure morale, celui qui observe et enregistre tout. Mais très vite, on s’est dit qu’il fallait le complexifier, lui donner plus de nuances. On ne pouvait pas en faire un personnage “pur”, presque extérieur à l’action. Je me suis inspiré des comédies shakespeariennes, où les domestiques ont souvent un rôle à la fois discret et essentiel. Et puis, le majordome, c’est un personnage très théâtral par essence.
Ce qui était intéressant à jouer, c’était justement cette montée en puissance silencieuse. Au début, il est dans le retrait, dans l’observation. Il y a même des scènes où je ne dis rien du tout, où je suis juste là. Et c’est très dur à jouer, parce que ça peut être frustrant de n’avoir aucun dialogue. Mais cette frustration, on s’est dit qu’elle faisait aussi partie du personnage. C’est ce que vivent beaucoup de gens dans sa position : tout encaisser, tout observer, sans jamais pouvoir intervenir. Je me suis appuyé là dessus, sur cette tension intérieure pour nourrir la suite."
Crédit Photo : JLMege Pour Festival Lumière
La femme la plus riche du monde
Réalisation : Thierry Klifa
Avec : Isabelle Huppert, Marina Foïs, Laurent Lafitte
Durée : 2h03
Sortie : 29 octobre 2025
Critique à venir
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