Le code a changé : c'est pas grave on ira ailleurs
Un dîner, c'est la dictature de l'apparence : on se fait beau, on rit, on raconte, on frime, on partage souvenirs et projets. Les angoisses sont cachées sous l'humour et les chagrins étouffés par les éclats de rire. Et pour quelques heures on y croit ! C'est ça le principal.
Si on a le bon code et que l'on respecte les autres, cordialité, hypocrisie, bonne humeur, on risque de passer une bonne soirée... Mais les masques tombent dès le chemin du retour.
Bon, avec ce résumé qui n'en est pas vraiment un, on voit ce qu'on voulu faire passer le tandem Thomson mère (réalisatrice) et fils ( scénariste) : faire une comédie sur la dictature des apparences, des conventions entre amis issus de classe sociale aisée. Hélas, et contrairement à leurs essais précédents ( La Buche en 1999 ou Fauteuils d'Orchestre en 2005), la mayonnaise ne prend jamais vraiment.
Il faut dire que le début du film fait très peur tant il sonne faux et sent les stéréotypes à plein nez avec ces personnages de bourgeois bien nés qui se prennent la tête pour la confection d'un diner.
Heureusement, après une demi heure sans grand intérêt, le film prend une tournure plus captivante en projetant les personnages un an après le diner et insuffle un peu de mélancolie bienvenue.
Les acteurs sont plutôt bons dans l'ensemble ( même si Karin Viard lasse dans un rôle habituel pour elle) et tout se laisse voir sans déplaisir, mais sans passion non plus.