Capelito vs le Roi Lion(3D) : les David et Goliath de l'animation?
La semaine passée, dernière semaine de vacances sur la région lyonnaise,je me suis fait une sortie cinéma en tête à tête avec chacun de mes enfants. Pour la petite puce de 2 ans et demi, et pour ce qui était sa toute première sortie ciné, j'ai choisi le seul film adapté à son âge, Les Nouvelles aventures de Capelito.
Pour le plus grand, j'ai profité de la ressortie du Roi Lion en 3D pour l'emmener voir ce classique du Disney. Petit retour sur ces 2 séances, et compte rendu des analyses, et du papa, et de l'enfant concerné.
1. Les Nouvelles Aventures de Capelito :
L'histoire :
Capelito est un drôle de champignon magique qui réussit à se sortir de situations loufoques grâce à son nez : dès qu’il appuie sur celui-ci, il change de formes ! Ses Nouvelles aventures propose 8 courts-métrages d’animation en pâte à modeler, prêt à vivre de nouvelles aventures toujours plus drôles. On le verra pêcher avec un chat, partir en vacances dans une contrée sauvage, partir à la recherche d’un chien perdu, faire la fête avec des souris, créer un manège pour de petits champignons…
Ce qu'en a pensé le papa :
Je n'avais pas vu les premières aventures de Capelito, sorti en 2009, je n'en avais même pas entendu parler, mais cela n'est absolument pas génant pour adhérer à ce second volet, tant les différentes séquences sont indépendantes l'une de l'autre. Ce qui est sûr, c'est que cela ne m'a pas empeché de tomber sous le charme de ce petit champignon, inventif et généreux, et de ses aventures parfois totalement déjantées, mais toujours très drôles. Ce petit studio d'animation espangol développe des trésors d'igéniosité pour séduire les parents...
Ce qu'en a pensé l'enfant :
...et les enfants... Un peu impressionnée au début pour sa toute première séance dans le noir, au point d'abandonner vite son réhausseur pour rejoindre les genoux de son papa, la poulette a vite été hyptonisée par les folles péripéties de Capelito au point de demander : "encore" à chaque fin d'épisode... Et à la fin de la séance, forcément, elle a essayé d'appuyer sur son nez et sur le mien voir si nous changions de forme comme le héros du dessin animé...Hélas, ma princesse a pu constater, pour la première, mais pas la dernière fois que, la vie, c'est quand même nettement moins bien que le cinéma...
L'histoire :
Tout le monde la connait ou presque.Le roi Lion 3D raconte la même histoire que le roi lion 2D, savoir le long combat de Simba le lionceau pour accéder à son rang de roi des animaux, après que le fourbe Scar, son oncle, eut tué son père et pris sa place.
Ce qu'en a pensé le papa :
Lors de sa sortie originale en 1992, l'ado ingrat que j'étais rejetait un peu tout le cinéma d'animation, et Disney en particulier, mais devant les très bon échos du film, le dernier véritable triomphe de Disney, dans le ciné traditionnel, je m'étais juré quelques temps après de le voir plus tard avec mes éventuels enfants.
J'ai donc attendu 20 ans et sa sortie 3D (ce que je n'aurais pu prévoir en 1992, je n'étais pas devin :o) pour voir enfin sur grand écran ce que valait ce chef d'oeuvre de l'animation. Et je dois dire que je n'ai pas été déçu, tant, tout, de l'intrigue (vraie tragédie shakespaerienne) aux personnages ( superbe personnage du méchant, Scar, vrai dictateur en genèse, très réussi, et comme le disait Hitchcock , si un méchant est réussi, le film l'est aussi), en passant par les chansons et les chorégraphies, est un émerveillement pour les yeux et les oreilles. En revanche, et excépté quelques effets de profondeur, la 3D devient vite anecdotique et démontre les limites du procédé quand le film n’a pas été prévu dans cette optique au moment du tournage (on doit certainement avoir le même problème pour le Titanic actuellement en salles)
Ce qu'en a pensé l'enfant:
Mon fils de 5ans et demi allait un peu à reculons voir le roi Lion. Connaissant un peu l'histoire, il redoutait particulièrement le moment où le papa lion....gronde Simba de s'être aventuré au delà de son royaume, malgré ses mises en garde...et j'imagine qu'il appréhendait aussi le moment de la mort du papa en question, mais il était trop fier pour le reconnaitre. Ses réticences ont vite été balayées (il s'est quand même caché les oreilles au moment du savon du papa) devant la force de l'histoire.
Il a été, comme moi, particulièrement sensible au charisme de l'odieux Scar, demandant à au retour à la maison à remettre les passages chantés dans lequel il apparaissait. Le film l'a énormément interrogé sur la notion de bien et de mal et sur la confiance en soi. Bref, un dessin animé qui a largement atteint ses objectifs, et un fiston qui a remercié le papa de l'avoir un peu forcé à voir ce grand film
Verdict final :
Deux dessins animés qui ne boxent pas du tout dans la même catégorie. Mon match aurait été un peu plus judicieux si j'avais comparé Capelito aux Pirates ( au moins on était dans la même technique d'animation, la pate à modeler).
Quoiqu'il en soit, pour les parisiens qui sont encore pour deux jours en vacances, voilà deux bonnes idées de sorties, en fonction de l'âge de l'enfant pour leur faire passer intelligement leurs temps