Et si on parlait (encore?) cinéma d'animation...
Sans doute est-ce lié à cette période particulière de l'année où les enfants sont (encore plus que d'habitude) à l'honneur, mais, en ce mois de décembre, mon blog s'est particulièrement teinté de jeunisme. Après plusieurs rubriques consacré aux albums jeunesses, et deux ou trois autres sur le cinéma d'animation, voilà que je continue sur ma lancée en vous parlant de deux nouveaux dessins animés sortis en 2012, un en mars dernier que je viens de voir avec mon fils en DVD et l'autre qui vient de sortir en salles et que j'ai vu, ce coup ci avec ma louloutte.
L'un d'entre eux est nettement supérieur à l'autre, mais les deux restent à recommander pendant les vacances de Noel qui arrivent, soit en allant dans les salles, soit en restant tranquillement au chaud sur son canapé...
1. Les Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout
Pour ce long métrage d'animation, sorti en salles en mars 2012, j'avais laissé, mais la mort dans l'âme, mon fils y aller avec sa mère. J'avais en effet, à cette époque une otite du tonnerre (qui d'ailleurs m'a poursuivi pendant deux mois), et il fallait vraiment que je souffre pour rater une sortie cinéma, d'autant plus que j'avais très envie de voir ce film d'animation, un des plus attendus de l'année pour moi.
Du coup, mon fils ayant adoré le film, on s'est empressé d'acheter la version DVD dès qu'il est sorti et je l'ai regardé avec lui sans attendre une seconde.
Pourquoi un tel empressement de ma part? Tout simplement car ce film signait en effet le grand retour des studios Aardman à l'animation traditionnelle en stop-motion, technique qui les a rendus célèbres avec l'éblouissante série de films Wallace et Gromit., et notamment Wallace et Gromit : le Mystère du lapin-garou que j'avais vu et fortement apprécié lors de sa sortie en salles en 2005.
Depuis, les studios s'étaient un peu perdus avec des films pas terribles réalisés en animation par ordinateur, tels que Souris City (2006) ou le récent Mission : Noël (2011).
Et dès les premières images, on sent que les studios Aardman reviennent pour notre plus grand plaisir au temps béni de "Chicken Run" et de "Wallace et Gromit", en retrouvant l'essence de leur style d'animation inimitable et que c'est technique là qui leur va vraiment à merveille.
Le film bénéficie d'un scénario vraiment trés travaillé, les dialogues portent l'empreinte d'un 'humour british décapant, avec un zeste d'un délicieux non sens, et quelques clins d'oeils aux parents cinéphiles ( avec par exemple un hommage à Blade Runner dans une des scènes clés du film). Le doublage, emmené par un Edouard Baer ironique et survolté ( en vf), est au diapason de cet excellent long métrage d'animation qui n'a pas trahi mes attentes.
Pour le premier épisode de Niko le petit renne sorti en décembre 2008, même topo que pour les pirates, j'avais laissé mon fils alors agé de 2 ans, y aller sans moi , mais là , pas de probléme de santé à noter ( bon j'ai souvent un pet de travers, mais miraculeusement, pas cette fois là)... c'est juste que le film ne me tentait pas particulièrement ...
Et pourtant, ce premier épisode avait fait des ravages au box-office français en dépassant les 700.000 entrées. Une sorte de petit exploit pour une production scandinave propulsée "hit" de Noël, au milieu des gros blockbusters de saison. Il est donc logique, aujourd’hui, de retrouver 4 ans après, la suite des aventures du petit Niko.
Depuis je l'avais vu en DVD, et si le Niko en question était mignon tout plein, il n' y avait pas forcément de quoi s'extasier non plus. Ce manque d'enthousiasme de ma part ne m'a pas empeché d'aller y jeter un oeil ( même les deux ) en salles avec ma fille, et comme pour le premier, j'en suis sorti sans emballement excessif, loin de là...
Une seule surprise, mais elle est de taille : le scénario traite d'un sujet contemporain et vraiment inhabituel dans ce genre de film d'animation : les familles recomposées. Les parents de Niko se sont en effet séparés entre les deux épisodes et la mère en question roucoule déjà entre les bois d’un autre, Loni, qui amène avec lui un renne encore plus jeune destiné à devenir le petit frère de Niko. Je ne sais pas ce que ma louloutte a compris aux affres de Nikko confronté à ce petit frère qui lui tombe du ciel, mais pour les grands ce dilemne était plutot bienvenu.
Car pour le reste de l'histoire, c'est un peu Waterloo morne plaine : une méchante louve mais pas suffisament bien campée pour figurer au panthéon des méchants les plus impressionnants des dessins énimés, veut absolument faire du mal à Nio et à ce nouveau petit frère, et heureusement celui ci trouvera des amis sur sa route pour l'aider à combattre cette ennemie jurée.
Les décors sont soignés, et les passages dans l’impressionnante caverne des aigles sont plutôt bien rendus.
Par rapport à une autre suite de dessin animé vu cette année (Sammy 2) , qui était une vraie catastrophe, ce Niko 2 est tout à fait honnête et se voit sans aucun déplaisir, certains personnages étant même particulièrement savoureux ( comme le vieux renne à moitié aveugle, qui a les répliques les plus souriantes), mais l'ensemble s'oublie quand même bien vite aprés la séance.
En résumé, si vous avez le choix entre une séance DVD sur le canapé et une séance en salles pendant ces vacances, et une fois n'est pas coutume, j'aurais tendance à vous conseiller la première....