Baz'art  : Des films, des livres...
22 mars 2013

Un Möbius aussi embrouillé que le noeud du même nom

mobius-jean-dujardin Hélas,  trois fois hélas, pour moi qui préfererais quand même vous inciter à aller en salles plutot que de rester devant votre canapé, mais, pour cette semaine, les deux chroniques des films vus au  cinéma ne seront pas forcément bien positives, alors même que depuis 2013, j'avais réussi à faire montre de pas mal d'enthousiasme tant ce que j'avais vu m'avait séduit.

Car comme avec Syngue Sabour, il s'agit d'une chronique déceptive, tant j'attendais beaucoup de ce Möbius annoncé depuis pas mal de semaines comme le grand film du retour d'Eric Rochant.

J'attendais énormémement de ce film car si je ne suis pas fana du tout du cinéma d'espionnage, car en général, je ne comprends jamais rien aux intrigues à base de CIA et de KGB, il avait totalement réussi à me passionner voilà près de 20 ans, avec  ses Patriotes  qui portaient haut  la flamme du très bon cinéma,à la fois complexe et très bien construit.

Depuis lors, je cherchais un autre très bon film d'espionnage tout aussi interessant, et excepté Espions de Nicolas Saada, j'en étais pour mes  frais, même si je suis loin de les avoir tous vus. J'étais  notamment  passé à coté de La Taupe l'an dernier dont on m'avait dit le plus grand bien, mais dont je craignais, comme toujours, de m'embrouiller totalement avec une histoire dont on ne comprenait pas les tenants et les aboutissants. 

Pour orchestrer son « grand » retour aux affaires, Eric Rochant a su s’entourer d'un casting en or, puisque « Möbius » compte dans sa distribution Jean Dujardin, enfin de retour après son triomphe américain, mais aussi  Cécile de France et Tim Roth.

La Bande annonce laissait entrevoir un thriller d'espionnage mystérieux et centré sur une histoire d'amour impossible, et forcément tout cela  excitait énormément ma curiosité.


 Malheureusement,  je dus vite déchanter car, hélas,  un casting luxueux et de jolis décors ( le film se déroule essentiellement  à Monaco, ) ne font pas un film et ce « Möbius » se distingue surtout par son manque de rythme et surtout par les invraisemblances de son scénario, ce qui ne pardonne pas pour un film de genre, car tout cela a rendu le film aussi incompréhensible que ce que je pouvais redouter .

Résumé des faits : Jean Dujardin joue donc un espion russe ( incongruité que l'acteur n'arrivera jamais à rendre crédible) qui  se fait appeler tantôt Moïse, tantôt Grégory Lioubov et qui débarque à Monaco, pour le compte des services secrets russes, histoire d’enquêter sur les agissements troubles d’un homme d’affaires mafieux. Sur sa route, il croise une jolie jeune femme, qui joue probablement un double voire un triple jeu.

Voilà  j'admets que ce pitch est un peu mince, mais c'est à peu près tout ce que j'ai compris à l'histoire, mais en fait tout cela est  évidemment bien plus complexe que ca, le pire étant les séquences censées se passer à la CIA qui rendent l'intrigue vraiment trop compliquée à suivre ( faut dire que ma journée de boulot était particulièrement épuisante et que j'avais peu dormi la veille, mais à en croire les critiques des spectateurs dans Allo Ciné, je suis loin d'être le seul à être passé à coté de l'histoire).

Et l'histoire d'amour à coté aurait pu être magnifique et aurait pu me bouleverser, mais hélas,  elle est entachée de dialogues qui sonnent faux (j'aime tes bras, des  vrais bras d'hommes, tu  me les prêtes, dis?)  qui faisaient un peu ricaner la salle, et qui  surtout m'ont empeché de vibrer pour cette histoire qui aurait du enflammer le fleur bleue que je suis.

Heureusement, deci delà , quelques belles scènes surnagent et laissent voir ce que le film aurait pu être, notamment vers la fin une séquence très forte à base de téléphones portables et de jeu de dupe dans lequel Dujardin tente d’esquiver un appel pour conserver son intégrité ou une autre dans un ascenseur où Dujardin doit se débarasser d'un sbire du méchant. 

Hélas l'ensemble n'est pas aussi palpitant que ces rares moments  de beauté fugace, et  faute  d'un véritable travail d'écriture, Möbius restera, et je déplore totalement, au stade d’essai raté…

Commentaires
A
J'ai lu pas mal d'avis aussi déçu que le tien, du coup, je ne regrette pas un instant d'avoir choisi d'autres films.
Répondre
P
Bon, je crois que je vais passer mon tout en fin de compte. Il y a quelques instants une de mes abonnées FB m'a dit aussi que c'était hyper mauvais... Je pense que je vais me contenter du DVD !<br /> <br /> Bonne soirée filou, merci de ta critique :)
Répondre
C
Je vais voir tous les films de Dujardin (parfois avec regret) et celui là m'a laissé sur ma faim!Je partage ton avis. Je me demandais si j étais blonde ou effectivement fatiguée parce que certains passages m'ont totalement échappé mais en te lisant je suis rassurée :)
Répondre
B
oui bien sur mais bon tout est tellement subjectif, et certains ont beaucoup aimé le film aussi...mais je ne suis pas sur quand meme vu tes gouts que tu adorerais celui ci...bon we madimado!!!
Répondre
M
Je ne l'ai pas vu mais je vais passer mon tour je crois. Les mauvaises critiques, ça sert aussi à ne pas perdre son temps et à aller voir des choses qui nous correspondent plus. Ca incite moins directement à aller au cinéma, mais des fois, ça nous évite des déceptions qui nous en auraient fait passer l'envie. Bon week-end Filou !
Répondre
Qui sommes-nous ?

Webzine crée en 2010, d'abord en solo puis désormais avec une équipe de six rédacteurs avec la même envie : partager notre passion de la culture sous toutes ses formes : critiques cinéma, littérature, théâtre, concert , expositions, musique, interviews, spectacles.

Visiteurs
Depuis la création 7 771 476
Festival Sport, Littérature et Cinéma
Festival Sport, Littérature et Cinéma

Du mercredi 29 au samedi 1er février 2025
Projections • Rencontres • Expositions • Librairie Sport

Depuis 2014, le festival "Sport, Littérature et Cinéma" s'est imposé comme un événement qui interroge les liens entre le sport et la culture et entre la culture et le sport.

Au programme de l’édition 2025 : rencontres, projections, signatures, expositions, colloques et une librairie éphémère dédiée au sport.

https://www.institut-lumiere.org/actualit%C3%A9s/12e-festival-sport-litterature-et-cinema.html

 

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM FANTASTIQUE DE GÉRARDMER 32e édition - Du 29 janvier au 2 février 2025

En 2025, Gérardmer convoque les esprits et les âmes errantes, gwishin coréens, dibbouks, djinns, zombis, fantômes en tous genres d’ici et d’ailleurs.

Nul hasard que le spectre, être des profondeurs, de l’obscurité et de l’inconscient, figure errante aux confins du visible et de l’invisible, soit l’un des motifs de choix du cinéma fantastique et du cinéma tout court.

La thématique des fantômes hantera toute la programmation de cette édition 2025, avec une Sélection spéciale spectres, présentée par des passionnés du genre.

www.festival-gerardmer.com

 

 

FESTIVAL PREMIERS PLANS A ANGERS

 Festival Premiers Plans - 37e édition - 18/26 janvier 2025


En se consacrant à la découverte des nouveaux talents du cinéma européen et en faisant découvrir son patrimoine cinématographique, le Festival Premiers Plans d’Angers est devenu un rendez-vous culturel emblématique, reconnu par les artistes et les professionnels, suivi par un public curieux et enthousiaste, soutenu par de nombreux partenaires et personnalités.

Pendant 8 jours, près de 100 premiers films seront présentés dans les sept sections de la compétition, en présence des cinéastes : Longs métrages européens, Diagonales, Courts métrages européens et français, Films d’écoles, Plans animés et Chenaplans.

Des scénarios de courts et longs métrages seront également lus par des comédiens professionnels. La direction artistique des lectures de scénarios de courts métrages sera assurée cette année par la réalisatrice et scénariste Cristèle Alves Meira.

Le jury Longs métrages sera présidé par l’actrice, scénariste et cinéaste Nicole Garcia.

https://www.premiersplans.org/fr

 

Newsletter
150 abonnés