Beyond flamenco : quand Carlos Saura prolonge ses envoutants voyages musicaux !
Lauréat de nombreux prix nationaux et internationaux et nominé à quatre reprises aux Oscars, Carlos Saura est l’un des plus prestigieux réalisateurs espagnols. Tout au long de ses soixante années de carrière, il a tourné quelques-unes des œuvres clés de l’histoire du cinéma espagnol.
On connaît depuis longtemps l’engouement de Carlos Saura pour les arts scéniques. C’est un thème qu’il aborde dans une grande partie de ses films et dont il a fait l’un des fils conducteurs de son cinéma.
Après Flamenco, Flamenco, en 2010, long-métrage qui faisait lui-même suite à Flamenco, sorti en 1995, et plus récemment , Argentina, voyage musical et sensoriel dans l’espace et le temps composé des chants, des danses et des couleurs qui font toute l’âme de l’Argentine, il nous amène avec BEYOND FLAMENCO, sorti en salles le 4 janvier dernier, du coté de la Jota, la danse traditionnelle et la musique populaire de sa terre natale : l’Aragón!
Fidèle à son parti pris de faire un documentaire non narratif qui pourra, soit dérouter soit envouter ceux qui accepteront de s'y laisser prendre, Saura explore avec brio toutes les dimensions artistiques de la jota et en saisit toute la vivacité et le charisme, grâce à la participation de danseurs et de musiciens mondialement connus tels que Sara Baras, Carlos Nuñez ou Canizares.
On voit bien dans ce nouveau long métrage à quel point la jota aranosaise fait vraiment partie du cinéaste et consitue pour lui une expérience culturelle tres forte, avec une vraie tradition populaire structure fondamentale traditionnelle
LA JOTA, c’est certes avant tout une danse de couple, basée sur un rythme ternaire, tantôt solennelle et lente, tantôt enjouée et très rapide mais également une danse sociale qui s'éxecuté à l'occasion de fetes profanes ou cérémonies funebres,et cette danse de scène a été remise au gout du jour par certains chorégraphes récents, et toutes ces dimensions sont parfaitement restranscrites dans le film de Saura, à voir encore dans quelques salles de France.