LA DANSEUSE : un film envoutant et flamboyant EN DVD
Voilà un film que je n'ai pu voir jusqu'au bout en salles, la faute à une très méchante migraine opthalmique - heureusement que cela ne m'arrive pas souvent et encore moins au cinéma- qui a rendu ma vision du film totalement impossible pour ne pas dire totalement invexistante au bout de quelques minutes seulement , me forcant à m'enfuir de la salle en me cognant au mur, sous le regard assez interloqué des gérants d'un cinéma de quartier que je connais un peu en plus, rajoutant à mon embarras du moment.
Bref, impossible de voir la Danseuse à sa sortie en salles, et heureusement que j'ai pu me rattraper avec la sortie en DVD- depuis le 1er février chez Wid Side vidéo de ce beau film présenté à Cannes dans un Certain Regard et dont Thierry Frémaux en vante tous les mérites dans son journal de bord récemment chroniqué.
Car cette Danseuse, qui à Cannes a empoché la palme Un Certain Regard, raconte avec beaucoup de liberté et d'élégance la vie de Loïe Fuller, considérée aujourd’hui comme une pionnière de la danse moderne, qui a réussi à créer chorégraphies à base d’installations diverses et de jeux de lumières qui changèrent le regard sur les pratiques plus traditionnelles.
Il faut savoir que la jeune réalisatrice française Sophie Di Gusto a mis 6 ans de sa vie- 3 ans d'écriture et 3 ans de production à finaliser ce film sur une artiste qui la passionne depuis longtemps, et autant dire qu'elle a prafaitement réussi à saisir l’atmosphère de cette époque en pleine de mutation, une époque de tous les possibles.
Si certains ont reproché les libertés prises avec l’histoire vraie – et notamment l’invention du personnage masculin , un dandy ruiné et fatigué incarné par Gaspard Ulliel loin de son role chez Dolan – ces petites réserves n'empeche pas de comprendre à quel point Loie Fuller fut une artiste importante et novatrice que Loïe Fuller, même si le temps a eu tendance à effacer ses traces et l’univers créatif d'une artiste avant-gardiste à la farouche détermination et d'une femme passionnée et éprise de liberté au destin romanesque, admirée de Rodin et Mallarmé…
La mise en forme du film est assez éblouissante : le début du film - le seul que j'avais pu voir en salles, donc- évoque un peu les grands western avec des paysages grandioses de l'Ouest américains , et ensuite quand on attaque la carrière de la danseuse, la manière dont Di Gusto filme les scènes de danse en se focalisant sur les mouvements de la soie est vraiment remarquable .
Loie, tournoyant avec grâce dans de grands draps blancs pour créer un sentiment de vertige, jouant habilement de l’éclairage et de techniques novatrices, donne un coté flamboyant et envoutant à ces scènes dansées, et il est simplement dommage finalement qu'elles ne soient finalement pas un peu plus nombreuses.
Un regret d'autant plus fort que le parcours de Loïe,souffre d'un récit un peu trop linéaire et attendu et si Soko livre une prestation très forte dans le rôle phare , incroyable performance physique .certains des autres personnages- celui de Gaspard Ulliel, sacrifié, ou Lily Rose Depp, un peu tête à claques dans le role d'une Isidora Duncan en rivale effrontée- pas toujours très bien écrits et convaincants..
En partie grâce à la performance endiablée de Soko, et malgré un ou deux petits bémols, cette danseuse, visuellement très impressionnant, reste un beau moment d'émotions , à qui la vision sur petit écran ne rendra pas forcément totalement grâce.
Bonus communs aux 2 éditions ]
- Les personnages principaux (14’) :
Loïe ; Isadora ; Gabrielle ; Louis
[ et en exclusivité dans l’édition Blu-ray ]
- Making-of (51’)
- 10 scènes coupées (22’)